François Gabart et le team Macif engagés en faveur de la protection des océans



Pratiquer la Course au Large avec le plus faible impact environnemental possible, c’est l’enjeu sur lequel travaille l’équipe technique de la flotte Macif Course au Large. Premiers témoins des changements climatiques et de la pollution plastique en mer, François Gabart, Charlie Dalin et les skippers Macif s’engagent depuis plusieurs années aux côtés du groupe Macif pour sensibiliser et protéger au mieux les océans et la biodiversité.


Crédit : E Allaire


Des modifications profondes se sont opérées sur le système météorologique ces dernières années. En mer, les skippers de la famille Macif Course au Large sont les premiers témoins de ces changements climatiques en explorant des endroits où peu de monde s’aventure, comme le souligne François Gabart.

« Je n’ai pas conduit d’étude scientifique à bord du trimaran MACIF, mais par simple observation, je me suis bien rendu compte de l’impact des dérives du comportement humain sur la biodiversité et de l’étendue du problème. Quelle tristesse d’apercevoir des morceaux de plastique qui flottent au beau milieu de l’océan Atlantique, à des milliers de kilomètres des côtes. Ce sont des fragments de plastique en décomposition. Certains de ces déchets, très résistants, persistent depuis des dizaines d’années. »

"Aller encore plus loin"

Un constat qui fait réagir et demande une prise de conscience collective. Associée par essence aux conditions environnementales, la Course au Large n’échappe pas à la réflexion. « Sur nos bateaux à voiles, on essaie d’avoir l’impact le plus faible possible. Même si nous réalisons le tour de la planète à la seule force du vent, nous avons conscience du besoin d’aller encore plus loin. » 

Des outils écoresponsables sont par exemple testés depuis plusieurs années à bord du trimaran MACIF. « En mer, nous sommes énergétiquement autonomes grâce à des dispositifs qui fonctionnent très bien. Je pense par exemple à l’éolienne : une hélice qui tourne grâce à la force du vent à l’arrière du bateau et produit une partie de l’énergie nécessaire à bord du trimaran MACIF. Ces systèmes ont énormément progressé grâce à la Course au Large.» 

Des panneaux solaires sont également situés sur le toit de la cabane du trimaran MACIF avec comme objectif d’alimenter les équipements électroniques à bord du multicoque. Ces solutions énergétiques alternatives et à faible empreinte environnementale sont en outre vectrices de performance en réduisant le poids du bateau, lui permettant ainsi de s’élever au-dessus de l’eau.

"Des solutions alternatives low-tech"

Mais la démarche ne se limite pas seulement aux bateaux-laboratoires. Nourriture, avitaillement, vêtements… les skippers du groupe Macif sont dans une logique d’optimisation constante pour diminuer considérablement le poids embarqué à bord et l’impact écologique de leur activité. Preuve en est sur la dernière course du trimaran MACIF : « Sur la Brest Atlantiques, nous avons expérimenté des solutions alternatives « low-tech », en embarquant des bidons de pâtes et riz à la place des sachets individuels. Nous avons aussi adapté notre mode de vie à bord en cultivant des graines germées, des champignons… On ne prétend pas être parfait mais on essaie de progresser et d’aller dans le bon sens. »

Source : Macif