Gitana 17 mène la flotte de la Drheam Cup, Leyton premier Multi50, "ça fait plaisir à tout le monde d’être là"

A 13h pour les multicoques, à 13h15 pour les monocoques, Jean-Gabriel Le Cléac’h, président du comité de course, a lancé le départ de la troisième édition de la DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, heureux de renouer avec la compétition. Pour cette reprise, la météo avait décidé d’être clémente pour les bateaux et les marins, avec un très léger flux d’ouest-nord-ouest (5 nœuds).


Crédit : Th Martinez


« Bon départ ! » 

94 bateaux se sont élancés dans des conditions légères ce dimanche de Cherbourg-en-Cotentin à destination de La Trinité-sur-Mer pour la troisième édition de la DRHEAM-CUP/GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE. Au programme des premières heures de course, une traversée de la Manche dans du vent plutôt mou, avant une descente des côtes anglaises au portant qui promet de belles cavalcades parmi toutes les classes.

A droite de la ligne, les Multi50 ont été les plus prompts à faire route vers la bouée de dégagement La Manche située à 2 milles, franchie en tête par Leyton (Arthur Le Vaillant) devant Solidaires en Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus) et Ciela Village (Erwan Le Roux). Le trio choisissait ensuite d’aller chercher son salut à la côte vers Omonville, 8 milles plus loin.

De leur côté, les trois trimarans Ultimes jouaient la carte du large, avec dans l’ordre de passage à Omonville, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier), Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville) et Actual Leader (Yves Le Blevec). Deux heures plus tard, à 17h, les grands trimarans avaient déjà quasiment avalé la Manche, sur le point de franchir la marque de West Shambles !

Du côté des monocoques, le plus rapide à faire route vers l’ouest était le tenant du titre en IRC équipages, Amanjiwo (Sébastien Harinkouck), suivi par les Figaro, avec en fers de lance le duo Pierre Leboucher/Benoît Mariette (Guyot Environnement), les solitaires Sam Goodchild (Leyton) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), tandis que du côté des Class40, Crédit Mutuel (Ian Lipinski), auréolé de son récent record du tour des îles britanniques, menait les débats. A noter deux abandons précoces, ceux de Banque du Léman (Simon Koster/Valentin Gautier) en Class40, suite à une voie d’eau provoquée par le moteur qui s’est arraché du tableau arrière, et de Tuff…Tuff…Tuff (Pascal Tuffier) à cause d’un problème d’électronique.

La suite du programme ? 

« La traversée de la Manche va être compliquée, avec un passage de front et le vent qui va faiblir puis tourner complètement nord-est. Il y aura des coups à jouer pour arriver sur la côte anglaise ensuite, ça devrait être sympa, du portant quasiment jusqu’au bout », expliquait Armel Le Cléac’h au moment de quitter Port Chantereyne. Soit une course qui devrait durer moins de deux jours pour les plus véloces, deux-trois jours pour la plus grande partie de la flotte attendue dans à partir de mardi après-midi du côté de La Trinité-sur-Mer.




Ils ont dit :
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire, inscrit en Figaro Bénéteau 3 solitaire) : « C’est bien d’avoir cette course multi-classes qui manquait un peu dans le paysage des courses françaises et est un peu l’équivalent de la Fastnet ou de la Sydney-Hobart. On voit que le format plaît, puisque nous sommes 100 bateaux avec pas mal de bons marins, c’est sympa d’avoir les Figaro sur la même ligne de départ que les IRC ou les Class40. Mon objectif est de naviguer aux avant-postes, parce que c’est quand on est devant qu’on apprend le plus, et parce que pour moi, c’est le dernier grand rendez-vous avant la Solitaire du Figaro qui est mon grand objectif de l’année. »

Xavier Macaire (équipier à bord de Ciela Village, inscrit en Multi50) : « Je change de support pour cette course, en passant du Figaro au Multi50 et du solitaire à l’équipage, c’est chouette de varier les plaisirs. La météo est très incertaine, moi qui suis en charge du routage, je m’arrache un peu les cheveux, parce que tous les fichiers donnent des conditions assez différentes, surtout en Mer d’Irlande, il va falloir être bon en stratégie. »

Roland Jourdain (équipier à bord d’Everial, inscrit en Class40) : « C’est la première fois que je cours avec un skipper (Stan Thuret) et son sponsor. Lionel Garcia (patron d’Everial) est quelqu’un qui se mouille, au propre comme au figuré, il est gourmand d’apprendre, c’est courageux de sa part, parce qu’il a quand même un métier à côté. J’ai l’impression que ça fait plaisir à tout le monde d’être là, ça fait du bien de se voir physiquement et de renaviguer en course. »


Source : Drheam Cup