Les écarts se resserrent sur la Vendée Arctique, les 12 premiers en 100 milles

Après une journée plus calme hier sur la Vendée Arctique où l’on a pu constater une mer lisse et des vents légers, c’est reparti comme en quarante. Les écarts se font et se défont à la vitesse de l’éclair. Il suffit d’un petit rien, d’une risée ou d’un nuage pour qu’un Imoca s’arrête subitement ou prenne la poudre d’escampette. Ce matin, Thomas Ruyant (LinkedOut) navigue en 6e position, 20 milles derrière Apivia et Charal. 


Credit : S.Davies

Match à trois 

« Très sportive cette nuit ! Le vent n’est pas du tout stable, il y a d’énormes risées. Il faut gérer et je n’ai pas super bien géré cette nuit. J’ai fait deux changements de voile ou peut-être trois. » racontait Samantha Davies (Initiatives-Cœur), 5e au classement de 6h. La Britannique ne manque pas d’énergie à entendre sa voix, boostée par cette incroyable régate qu’elle mène avec Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco) et Kevin Escoffier (PRB). 

Un trio qui, en plus de jouer des coudes, se rapproche de la tête de flotte dangereusement, à moins de 8 milles, avec une trajectoire dans l’est qui pourrait s’avérer payante dans les prochains jours pour rejoindre la bouée Gallimard distante de 800 milles. 

A noter que les écarts se resserrent : les 12 premiers se tiennent en moins de 100 milles. 


Double peine derrière

Pour les retardataires, c’est la double peine. Le vent de nord-nord-ouest faible, les oblige à virer de bord pour atteindre le waypoint du sud de l’Islande par le 62° N. C’est donc une longue route qui s’annonce avant de pouvoir remettre cap au Sud pour Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle) 14e, Manu Cousin (Groupe SÉTIN) 15e, Miranda Merron (Campagne de France) 16e et Clément Giraud (Vers un Monde sans Sida) 17e, à 275 milles de Charlie Dalin. 


Samantha Davies (Initiaves-Cœur) « Je suis hyper contente et super fière d’être là. En plus je me suis rendue compte que j’étais le premier ancien bateau de la flotte, c’est énorme. Ça booste mais du coup tu as du mal à te reposer. J’essaye de faire attention quand même parce que la route est longue et si ça continue, je n’aurais plus de force à la fin. Je travaille, je travaille, j’essaye de faire ça propre. J’ai réussi à me mettre tout de suite dans la course grâce au programme que l’on a adapté avec l’équipe cet hiver.  ».

Jérémie Beyou, Charal « On est au reaching mais il faut s’adapter en permanence. Je n’ai pas changé de voile pour l’instant. J’ai vu devant Apivia abattre tout à l’heure je pense qu’il a roulé son J0 pour mettre un J2. J’étais bien claqué en arrivant à la bouée là-haut et j’ai réussi à dormir un peu avant sur la fin quand on était au près autour de la bouée, donc ça va un peu mieux. 

Il n’y a pas grosses options mais néanmoins ça va encore faire un regroupement voire un passage à niveau. Ce qui serait sympa, c’est que pour une fois devant on arrive à se barrer.  ».

Par la rédaction
Source : J.Huvé