33 IMOCA à l'assaut du Vendée Globe, Nicolas Troussel prend les commandes de la flotte

 

Il a fallu attendre plus d’une heure que la brume se dissipe pour que le top départ du Vendée Globe, retentisse au large des Sables d’Olonne. A 14h20 au lieu de 13h02, les 33 concurrents se sont élancés à l’assaut du globe dans des conditions météo parfaites : 10 nœuds de vent de sud-est, ciel bleu parfaitement dégagé, mer plate.

 

Crédit : JL Carli

La brume avait pris ses quartiers sur le plan d’eau sablais limitant la visibilité à 100 m. La ligne de départ mesurant 1,3 mille (2,4 km) impossible donc pour les skippers de la visualiser dans son ensemble. Le comité de course annonçait rapidement à 12h44 le premier retard de 20 mn, puis reportait à 14h20 le grand départ de la course en solitaire sans escale et sans assistance. 

 

Et déjà des accélérations fantastiques… 

Avec 19 foilers dont 8 de toute dernière génération sur les 33 monocoques que compte la flotte, au top, les skippers lâchaient les chevaux. Bureau Vallée 2 (Louis Burton) volait alors le départ coupant la ligne une poignée de seconde avant le coup de canon. Il encourt une pénalité de 5h qu’il devra effectuer avant la latitude de Lisbonne. Jean Le Cam (Yes oui Cam), Thomas Ruyant (LinkedOut) et Seaexplorer – Yacht Club de Monaco (Boris Herrmann) se positionnaient parfaitement dès les premières longueurs de course. Tandis, que sur son bateau neuf, Nicolas Troussel sur Corum L’Epargne accélérait et prenait rapidement les commandes de la meute. La patrouille de France survolait alors la flotte à 14h33, un feu d’artifice en guise d’au revoir aux skippers.
 
Cap plein ouest désormais pour rejoindre la bouée de dégagement à 7 milles qu’ils devront laisser à bâbord, avant de rentrer dans le vif du sujet dès ce soir. 





Ils ont dit :

 

Alex Thomson (HUGO BOSS) : « Ce départ promet 5 à 6 jours rudes, avec des conditions potentiellement casse-bateau, qui vont faire le tri entre les petits garçons et les hommes ! Je suis impatient de savoir ce qu’on est capable de faire avec ce bateau ».

 

Kevin Escoffier (PRB) : « Je ne me suis pas couché tôt, j’ai fait de la météo jusqu’à 22h30. On va prendre 30 nœuds ce soir. Le départ ? C’est important d’être au contact tout de suite. L'ambiance est surréaliste, avec la brume en plus ! Ça bouillonne, mais je me dis que j’en ai fait des départs. Il faut le prendre comme un autre ».

 

Armel Tripon (L’Occitane en Provence) : « La météo est complexe, j'ai bien dormi, mais je n'ai pas eu le temps de faire ma méditation ce matin. Je me sentais très léger là-haut, et puis là sur le ponton avec les applaudissements, il y a plus d’émotions. Je suis très heureux de vivre ce moment tant attendu. L'ambiance est spéciale ».

 

Thomas Ruyant (LinkedOut) : « On part sur un gros défi. On est à quelques heures du départ. Il y a beaucoup d’émotions. Il y a certainement un peu moins de magie ce matin, mais l’essentiel c’est que la course parte. On aura la magie du public à l’arrivée j’en suis sûr. Et j’espère qu’on en donnera en mer ! »

 

Isabelle Joschke (MACSF) : « Je suis super joyeuse, heureuse de partir réaliser mes rêves et de partir dans des conditions sereines, calmes et clémentes. Pour l’instant, je suis tout excitée ! Je ne suis pas encore en lien avec les tempêtes qui nous attendent... C’est un des plus beaux jours de ma vie ! »

 

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Source : VG