Le Vendée Globe et Sébastien Simon, l'enfant du pays : "J'essaie de rythmer mes journées pour ne pas trop cogiter"

Dans moins de 48 heures, il franchira la ligne de départ de son premier Vendée Globe. Sébastien Simon, le Sablais, l’enfant du pays qui a vécu la plupart de ces tours du monde en tant que spectateur ne peut plus reculer. Moins de 48 heures pour peaufiner la météo, se reposer ou au moins essayer, profiter de ses proches et des derniers plaisirs à terre avant de prendre le large. 


Crédit : Y Zedda


Comment vous sentez-vous à deux jours du grand départ ? 

« Je suis un peu stressé, je n’ai pas tout à fait le même sommeil que d’habitude. Il est plus agité et je fais même quelques cauchemars. Mais dans l’ensemble, ça va !
 
Je vais commencer à avoir mes « tocs » comme avant tous les départs de course. Pour me rassurer, j’ai besoin d’avoir du temps pour moi et pour cela, je dois manger à heure fixe, 12h et 20h. Cela me libère du temps pour travailler ou regarder un film avant d’aller me coucher. Je n’aime pas être pressé dans ces moments-là.
 
J’essaie de rythmer mes journées pour ne pas trop cogiter sur le départ. Aujourd’hui je vais travailler la météo, passer du temps avec ma fiancée et faire un footing pour essayer de me détendre. »

 

Quelles sont les prévisions météo pour dimanche et les premiers jours du course ? 

« Les conditions pour le départ s’annoncent super : vent de sud-est médium, temps beau et doux et mer plutôt lisse. 
 
Dès lundi matin, nous aurons un premier front à passer, peu actif par rapport à celui qui nous attend mardi. Nous passerons ensuite une dorsale anticyclonique en quittant le Golfe de Gascogne. Puis mardi dans la soirée, nous allons rencontrer une dépression plus sérieuse. Je la surveille de près pour trouver des trajectoires alternatives si le vent venait à se renforcer encore. Pour le moment, il n’y a pas d’échappatoires, il faut aller dans cette dépression. Le but sera de préserver le bateau sans perdre trop de terrain. Il faudra le traverser à l’endroit où les conditions restent maniables et l’avantage, c’est que même dans ce front, il n’y a pas beaucoup de mer. »

 Source : M Fraleux