Tous les marins du Vendée Globe ont repris le fil de la course, les entrées dans l'Indien vont s'enchaîner

Alors que Jean Le Cam a repris sa route du Vendée Globe avec Kevin Escoffier à son bord, la première dépression australe s’évacue vers le Nord-Est tandis qu’une nouvelle perturbation intéresse les plus au Sud de ce groupe de tête. Et derrière aussi, le rythme s’est accéléré. Pour l'heure, ils sont trois dans l'océan Indien : Apivia, LinkedOut et Bureau Vallée. 



Credit : S.Maillard/VG2020



Cela plombe un peu

Tout s’est bien fini et Kevin Escoffier est désormais bien en sécurité aux côtés de Jean Le Cam. Mais à l’orée de l’océan Indien, aux abords du premier cap de ce tour du monde en solitaire et sans escale, Bonne-Espérance, cela plombe un peu l’esprit ! 

Pendant que certains piquent encore plein Sud pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène qui cette fois, tend à s’étendre très au Sud sous le continent africain, d’autres longent la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) qui marque la limite méridionale à ne pas dépasser. 


Neuf marins entreront bientôt dans l'Indien

L’océan Indien est donc au programme de cette journée puisque derrière le triumvirat (Dalin, Ruyant, Burton) qui a déjà franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance, pointe un groupe de neuf solitaires qui devraient y rentrer avant la nuit : Sébastien Simon (ARKEA-PAPREC), Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht club de Monaco), Damien Seguin (Groupe APICIL), Jean Le Cam (Yes We Cam!), Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family), Giancarlo Pedote (Prysmian Group), Samantha Davies (Initiatives-Cœur) et Isabelle Joschke (MACSF) sont en effet regroupés en moins de 200 milles à la suite de la fortune de mer qui a imposé à Kevin Escoffier d’abandonner son monocoque PRB. 

 Mais il y a tout de même 1 300 milles environ avant de pouvoir obliquer plus au Sud, en raison des poussées d’icebergs repérés par CLS au large des îles de Marion et de Prince-Édouard, puis de l’archipel de Crozet. Ces remontées de glace sont d’ailleurs à l’origine du changement de forme de la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) puisque la Direction de Course avait déjà anticipé ce déplacement. 

En tout cas, le trio de tête ne devrait pas être inquiété ces jours prochains par ses poursuivants qui a contrario, ont de quoi batailler entre eux, sur une mer de plus en plus rangée dans un flux de secteur Sud. 


Deuxième peloton

 Derrière, le deuxième peloton s’anime sous la poussée d’une nouvelle dépression australe : le groupe emmené par Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) glisse très rapidement vers les Quarantièmes, et Armel Tripon (L’Occitane en Provence) qui les accompagnait le long du Brésil, se régale de ces conditions de mer lissée et de vent soutenu et portant. 

Mais attention : les surfs ne vont pas durer éternellement ! Il ne va pas être simple de rester sur le « dos » de cette perturbation qui repousse les hautes pressions vers le cap de Bonne-Espérance et le passage sous l’Afrique du Sud risque fort d’être laborieux pour ce groupe (et pour Alan Roura et Stéphane Le Diraison juste devant) le week-end prochain ! 


Source : VG