Thomas Ruyant aux Sables d'Olonne, Il a su animer le Vendée Globe, ne quittant jamais les premières places, au pied du podium

 

Thomas Ruyant en a terminé cette nuit avec son Vendée Globe. Il a bouclé en 80 jours, 15 heures, et 22 minutes son premier tour du monde en solitaire et sans assistance, franchissant à 5 heures 42 mn et en 4ème position la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne. Au terme de 29 000 milles (54 000 km) d’une course trépidante de bout en bout, qu’il a su animer en ne quittant jamais les premières places, le Dunkerquois de 39 ans a rempli tous les objectifs inscrits dans son projet lancé voici seulement trois ans, avec la construction de son plan Verdier . 

Crédit : P Bouras

La grande aventure sportive et humaine a bien été au rendez-vous et le skipper du monocoque LinkedOut, en plus de naviguer en marin et en compétiteur, a su dépasser les infortunes de son parcours, pour demeurer toujours et encore, envers et contre tout, en capacité de jouer le podium. Il a mené au meilleur des termes un projet entrepreneurial parti de zéro, couplé avec le montage d’une équipe de course au large performante, TR Racing, soutenue par un partenaire d’exception, Advens, premier pure-player français de la cybersécurité, et dont le Président, Alexandre Fayeulle, a su réinventer le sponsoring sportif, en offrant le « naming » du bateau à une cause sociétale, celle portée par LinkedOut le réseau de ceux qui en ont pas et qui remet à l’emploi les personnes en grande précarité. Ce premier Vendée Globe appelle d’autres aventures, sportives, sociétales, technologiques et entrepreneuriales. Aussi immense fut-il, il n’est qu’un commencement, un tremplin ! La course au changement est lancée !
 

Thomas Ruyant : "Cela a été dur moralement"

« Beaucoup de bonheur et de satisfactions. J’ai connu plein de sentiments sur l’eau, et certains remontent à la surface avec cette arrivée, en mettant le pied à terre. Je retrouve la famille, et d’avoir bouclé ce tour c’est fantastique. Il a trois ans, je n’avais ni bateau, ni partenaire, ni équipe. Aujourd’hui, j’ai tout cela et cela a bien fonctionné pour me permettre de boucler mon premier tour du monde. C’est une immense fierté d’y parvenir. Ce n’était pas un Vendée Globe facile. A quelques heures de l’arrivée, j’ai encore eu quelques avaries. Grosse fierté, satisfaction pour toute l’équipe aussi. Je suis heureux de leur offrir cela. On a un bateau aux couleurs de LinkedOut. C’est un beau message pour la voile et pour le sport. 

Mon tour du monde s’arrête là mais pour LinkedOut, le travail continue. Avec ce huis clos annoncé, je ne m’attendais pas à cette chaleur. Ce n’est pas une arrivée classique Mais tous mes proches, amis, supporters, les gens qui comptent sont là et c’est ce qui est important. J’espère revenir pour connaitre une véritable arrivée de Vendée Globe. On a eu la chance de vivre notre passion et j’espère que dans le contexte actuel, on a apporté un peu de plaisir et d’évasion aux gens. J’ai fait un tour du monde un peu meurtri. En tant que compétiteur, il y a eu beaucoup de frustration. Cela a été dur moralement. Je n’ai pas l’habitude de lâcher. Je me suis battu malgré les problèmes de performances, en jouant sur les trajectoires, en trouvant des fonctionnements différents pour mon bateau. Je suis content d’avoir joué en tête de flotte, sur ce Vendée Globe là. Je tiens à remercier Advens, mon super partenaire principal sans qui je n'aurais pas été sur ce Vendée Globe. »

Source : TB Press