C'est parti pour la Transat en Double, Yann Eliès : "ça va être viril mais on ne va pas non plus se faire découper"

 

Ce mercredi 12 mai, à 19h, les 18 duos de la 15e Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy ont pris un superbe départ dans un bon vent de nord-ouest, et sous le soleil breton. La première nuit en mer s’annonce sportive et humide pour les marins qui doivent vite se mettre dans le rythme. 

 

Crédit : A Courcoux

Ce départ, donné trois jours après la date initialement prévue, a marqué une sorte de libération, de soulagement pour les 36 marins qui ne cachaient pas leur envie de prendre le large. Les dernières heures qui précèdent une grande échéance sont toujours les plus stressantes. C’est finalement à 19h que les 18 duos se sont élancés en baie de Concarneau, dans de très belles conditions avec un vent de nord-ouest d’une quinzaine de nœuds et sous un beau soleil de fin de journée. Violette Dorange et Alan Roberts (Devenir) ont volé le départ. Ils ont donc dû faire demi-tour pour repasser la ligne.

 

Une grande vigilance 

En soirée et en première partie de nuit, les duos progresseront sur la partie nord du golfe de Gascogne dans un vent d’ouest de l’ordre de 25 nœuds. Ils navigueront à vivre allure au près débridé dans une houle d’environ 3 mètres qui rendra la vie à bord bien inconfortable. L’humidité sera maximale avec aussi des grains pouvant générer d’importantes précipitations et de possibles rafales de 35 à 40 nœuds. En seconde partie de nuit, le vent d’ouest perdra en intensité, les marins pourront souffler un peu et vérifier que tout va bien à bord.

 

Se mettre tout de suite dans le rythme 

Dans ces conditions, les duos n’ont pas le temps de tergiverser mais doivent à l’inverse se mettre d’emblée dans le rythme sous peine de se faire décrocher d’entrée ou pire, de casser. Il est probable que le sommeil se fasse rare jusqu’à demain matin. Quelle que soit l’organisation du bord, l’enjeu est simple sur le papier mais beaucoup plus difficile dans les faits : maintenir une vitesse optimale et préserver le matériel, tout en faisant les bons choix tactiques. Vaste programme !

 

Yann Eliès (Gardons La Vue / 3e participation) : « Les périodes d’attente ne sont jamais évidentes. On gagne du temps de préparation mais on subit aussi plus de pression. Mais il ne faut pas partir sur un faux rythme. Nous devons avoir un minimum le couteau entre les dents. Cette nuit, il va y avoir de l’air, ça va être viril mais on ne va pas non plus se faire découper. On va se rappeler les entraînements qu’on a faits cet hiver dans la baston. Avec Martin (Le Pape), on aime quand c’est engagé. »
 
Tom Dolan (Breizh Cola / 2e participation) : « On va peut-être subir le vent le plus fort de la course pendant la première nuit » « Il y a toujours un peu de stress avant de prendre le départ d’une telle course. Les dernières heures avant de partir, c’est le pire ! On va peut-être subir le vent le plus fort de la course pendant la première nuit donc il faut être direct dedans. Ça va être rock ‘n’ roll ! On va vite s’amariner et être dans le rythme. Gildas (Mahé) sera de quart pendant la première nuit et je gèrerai quand ça se calmera à 6h du matin (rires). »
 
Source : Rivacom