Mise à l’eau de Nexans - Art & Fenêtres vendredi dernier, "J’ai une revanche à prendre" dixit Fabrice Amedeo

Mise à l’eau de Nexans - Art & Fenêtres vendredi dernier. Il s’agit d’un temps fort pour Fabrice Amedeo, son équipe et l’ensemble de ses partenaires. Son IMOCA, avec ses nouvelles couleurs ‘Ocean Calling’, un bleu profond qui rappelle son engagement pour la préservation des océans, a été mis à l’eau ce vendredi à Lorient. Une première étape symbolique avant de retrouver le chemin du large et d’entamer un nouveau cycle qui le mènera jusqu’au Vendée Globe 2024.


Crédit : JM Liot

Vendredi, le monocoque soutenu par Nexans et Art & Fenêtres a quitté son chantier à Lorient et retrouvé l’océan et les embruns. Fabrice Amedeo, qui assiste déjà à sa septième mise à l’eau d’IMOCA en tant que skipper, ne cache pas son enthousiasme : « il s’agit d’une étape importante qui souligne le beau travail collectif qui a été réalisé ces derniers mois. Elle a aussi une saveur particulière avec cette nouvelle identité visuelle qui met en valeur nos projets océanographique et pédagogique ».

 

« Ouvrir un nouveau chapitre » 

« Cela permet de fermer définitivement la page du Vendée Globe 2020 et d’ouvrir un nouveau chapitre qui va nous mener jusqu’au tour du monde en 2024. J’ai une revanche à prendre et je suis déterminé à y parvenir. » Pour le réussir, son bateau est donc resté treize semaines en chantier, au sec. Toutes une série de vérifications a été effectuée en matière d’électronique, d’hydraulique, d’accastillage et sur le gréement.
 
L’équipe s’est attachée à « tirer les leçons de ce qu’il s’était passé lors du Vendée Globe », précise Fabrice Amedeo. Victime de problèmes informatiques qui l’empêchaient d’avoir accès aux fichiers météos, il avait été contraint à l’abandon dans l’Atlantique Sud. « Lors du chantier, nous avons donc déplacé les éléments liés à l’informatique et à l’électronique afin qu’ils soient plus à l’abri des secousses engendrées par ces bateaux à foils ».

 

Nouvelles couleurs, mêmes engagements 

Un ponçage complet du bateau a été réalisé. « Cela nous a permis d’identifier les zones fragiles au niveau de la structure en nid d’abeille sur le pont afin de le renforcer et d’anticiper d’éventuels problèmes futurs », précise le skipper. Son équipe s’est ensuite attelée à changer les couleurs de l’IMOCA. Fini le noir couleur carbone du précédent tour du monde et place au bleu océan profond. « Ce coloris se rapproche davantage de notre engagement pour la préservation des océans », précise Fabrice. Le marin poursuit en effet son projet océanographique – en mettant à disposition des données à la communauté scientifique internationale – et pédagogique en contribuant à sensibiliser les jeunes générations. Dans cette perspective d’ailleurs, le message ‘Ocean Calling’ a été inscrit sur la coque et sera visible dès que le bateau gîtera.
 
Après cette mise à l’eau, le marin a hâte de retrouver le goût des sorties au large. Début juin, il s’élancera pour un tour de France de deux mois, depuis la frontière belge jusqu’à la frontière italienne. Fabrice effectuera des relevés réguliers afin de mesurer la pollution aux microplastiques le long des côtes et rencontrera les jeunes générations pour évoquer son engagement. Cette initiative, parrainée par Nicolas Hulot, contribuera aussi à engranger de l’expérience à bord. Fabrice profitera du convoyage autour de l’Espagne et du Portugal pour assurer sa qualification à la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. La transatlantique en double sera le grand rendez-vous de la saison pour l’équipe de Fabrice et ses partenaires en novembre prochain. 

PROGRAMME SAISON 2021 

Tour de France microplastiques 
1er juin : le bateau quitte la Trinité-sur-Mer 
Début des prélèvements au niveau de la frontière franco-belge 
Du 4 au 8 juin : escale à Brest 
Du 22 juin au 23 juillet : escale à Marseille 
Fin des prélèvements le long du littoral méditerranéen fin juillet
 
Défi Azimut 15 - 19 septembre à Lorient 
Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre 7 novembre : départ du Havre en direction de la Martinique 

Source : C Gutierrez