Coup d'envoi de la Les Sables – Horta – Les Sables, meilleur départ pour Axel Trehin et Frédéric Denis

 

Comme prévu, à 13 heures précises ce dimanche, le coup d’envoi de la 8e Les Sables – Horta – Les Sables a été donné dans un flux de secteur ouest soufflant entre 13 et 14 nœuds. Les 24 duos en lice se sont ainsi élancés pour une boucle de 2 540 milles entre la Vendée et les Açores. Auteur du meilleur départ, le tandem Axel Trehin – Frédéric Denis (Project Rescue Ocean) a aussi été le premier à déborder la première marque du parcours, puis à mettre franchement le cap au large une fois le petit parcours de dégagement en baie des Sables d’Olonne bouclé. Dès ce soir, des choix stratégiques importants pourraient être opérés.

 

Crédit : Ch Breschi

« La météo est très compliquée. Les fichiers ne sont pas du tout calés. Deux routes très différentes sont possibles pour traverser le golfe de Gascogne selon les routages : l’une très à l’ouest et l’autre plus au sud. Il va y avoir un choix important à faire très vite après le départ et il est possible que de gros écarts se créent au sein de la flotte très vite », a indiqué Ian Lipinski, peu avant de quitter le ponton du Vendée Globe, ce dimanche matin. De fait, la météo, très incertaine depuis plusieurs jours, la faute à un minimum dépressionnaire qui sème la zizanie dans le golfe de Gascogne, ne va assurément pas simplifier la tâche des marins lors des premières 24 heures de course. « C’est complexe mais intéressant », a toutefois assuré le vainqueur en titre de la Transat Jacques Vabre dans la catégorie des Class40 qui pourrait donc, comme ses concurrents, devoir trancher rapidement, mais aussi jongler avec une succession de petits phénomènes. « Sur le papier, la route qui semble la moins risquée est la plus rapprochante de la route directe, mais il y a sans doute un coup à jouer par le nord. Il va falloir croire en son choix et ne pas paniquer. Se rappeler que même si ça ne marche pas, la route sera encore très longue ensuite », a ajouté le skipper de Crédit Mutuel qui, outre ce « dégolfage » délicat, se prépare également à devoir négocier la traversée d’une dorsale en milieu de semaine prochaine, puis une dépression dont l’évolution n’est pas encore bien claire à l’approche des Açores.

 

Un coup à jouer au sud ? 

Ces nombreuses incertitudes ne sont pas pour déplaire à certains. C’est notamment le cas de ceux dont les bateaux ne sont pas des machines de dernière génération qui voient là l’opportunité de trouver un trou de souris et, par conséquent, de tirer leur épingle du jeu. « Ça va être rigolo. Quand on a un bateau rapide on préfère que ça parte sur un long bord où la part belle est faite à la vitesse, mais quand on a, comme nous, une monture pas aussi véloce que les derniers-nés de la classe, on est content de savoir qu’il va y avoir du jeu, même si on n’est évidemment pas à l’abri de se faire avoir. On va clairement avoir envie de jouer, mais aussi peur de perdre beaucoup d’emblée. Si on se trompe, il va falloir être solide dans sa tête. On imagine, en tous les cas, que certains vont miser fort », a déclaré Kévin Bloch, qui a, par ailleurs, fait forte impression lors du petit parcours en baie. A bord de Legallais, le Brestois et son acolyte, Pierre Casenave-Péré, sont impeccablement rentrés dans le match, entamant alors les 2 540 milles du parcours en deuxième position derrière Axel Trehin et Fred Denis, récents vainqueurs de la Normandy Channel Race et manifestement en forme.

 

Retour au port pour le duo de Coquet – Duprey du Vorsent 

Peu après le départ de la course, le binôme Charles de Coquet – Thierry Duprey du Vorsent (Concise 8) est entré en collision avec le duo Masa Suzuki – Anne Beaugé (Milaï). Si ce dernier n’a déploré que quelques égratignures, le premier, en revanche, a grandement endommagé son balcon et son bout dehors. A quai à Port Olona, il réalise actuellement un check complet du bateau afin de définir la suite à donner à sa course.

 

Source : Sables Vendee