RDV demain pour le Grand Départ de la Solitaire, la flotte s'élancera sur une mer plate, direction le golfe de Gascogne

 

Demain dimanche retentiront les trois coups de La Solitaire du Figaro 2021. Les 34 skippers sur les rangs sont attendus sur les eaux de l'Estuaire de la Loire, théâtre du lever de rideau sur la première étape de cette 52e édition. À 17h45, la flotte s'élancera sur un parcours de 627 milles à travers le golfe de Gascogne pour rejoindre Lorient. Grand spectacle garanti pour ce premier Grand Départ visible depuis le quartier du Petit Maroc, la jetée “pince de crabe est ” ou derrière son écran.

 


Entre pression et excitation, un sentiment l'emporte en ce samedi pluvieux sur les pontons de Saint-Nazaire : l'impatience de rentrer dans le vif de la compétition. « J'ai vraiment hâte ! Tout est prêt dans le bateau dans lequel je suis passé deux fois dix minutes cette semaine », avoue Fabien Delahaye (Groupe Gilbert) « Le fait d'avoir quelques Solitaire dans le rétroviseur me permet de savoir à quoi m'attendre. C'est une belle et longue première étape qui se profile avec ses quatre nuits en mer. On va débuter sur un vrai sprint qu'il faudra néanmoins aborder comme un marathon, en faisant attention de bien gérer ses rythmes de repos et d'alimentation », ajoute le skipper. Fort de ses huit précédentes participations à cette grande classique, il a déjà pris l'équivalent d'une trentaine de départs d'étape. Pourtant, pas de routine qui tienne face aux enjeux de ce premier round aux nombreux écueils.

 

Grand show sur l'eau 

Demain, les festivités de ce Grand Départ commenceront en début d'après-midi sur le village de la course (ouvert dès 10h). Les uns et les autres appareilleront sur les coups de 14h30 pour embouquer les écluses, passage obligé pour rejoindre le plan d'eau qui baigne l'iconique pont de Saint-Nazaire. D'après les dernières prévisions, la flotte s'élancera sur une mer plate, dans un vent de Nord-Ouest de 12/14 nœuds. La ligne sera matérialisée entre Le Couronnée IV, emblématique bateau pilote de la Loire de 39 mètres et une bouée mouillée devant le petit SAS du port de la cité des paquebots. 

À la veille de se jeter dans le grand bain de sa toute première Solitaire du Figaro, Jules Delpech (ORCOM) ne cache pas son empressement de vivre enfin ce moment dont il rêve depuis longtemps. « La pression va certainement monter d'ici demain. Mais je suis serein, le bateau est prêt et mentalement je suis vraiment content d'en être. À Lorient, j'ai beaucoup travaillé les départs avec Bertrand Pacé, notre entraîneur. Je partais de loin à ce niveau-là, mais j'ai vraiment progressé. Je vais donc essayer d'en tirer profit pour partir bien placé et entamer cette Solitaire du mieux possible », confie ce bizuth.

 

Morceau de bravoure au retour 

À l'aube de sa 6e participation, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) se prépare quant à lui en connaissance de cause. « Depuis quelques jours, je dors beaucoup. On dirait que mon corps anticipe cette énorme Solitaire, et cette grosse étape que j'aborde un peu comme une course de Formule 1, avec l'idée de me préserver pour la fin de course où il s'agira de ne pas faire de bêtises ; comme entrer dans une zone interdite, déchirer une voile, ou rater un virement de bord. On sait trop bien que cette course ne laisse aucun droit à l'erreur », détaille le skipper méditerranéen.
 
Demain, devant les étraves des 34 monotypes s'ouvrira un parcours de 627 milles, légèrement modifié en raison des conditions météo annoncées. La flotte fera d'abord cap au portant pour enrouler le plateau de Rochebonne, avant de poursuivre sa route jusqu'à La Corogne. Place ensuite à une longue traversée du golfe de Gascogne au louvoyage, dans une mer croisée et des vents qui pourront se renforcer pour souffler jusqu'à 30/35 nœuds. Preuve s'il en est que cette remontée vers Lorient, où les premiers solitaires sont attendus jeudi dans la matinée, pourrait prendre tous les atours d'un vrai morceau de bravoure.

 Source : C Concetti