Tom Laperche à la veille du départ de la Solitaire : "La victoire est mon objectif. A la veille du jour J, je me sens assez libéré"

 

La 52e édition de la Solitaire du Figaro qui s’ouvre ce dimanche s’annonce à la fois copieuse et exigeante. Élodie Bonafous, Gaston Morvan et Tom Laperche espèrent réussir à déjouer un maximum de pièges afin de remplir leurs objectifs respectifs, à savoir, un Top 15 pour la première, une première place au classement Bizuth pour le deuxième et une victoire au général pour le dernier.

 

Crédit : P Bouras

Qui pour succéder à Armel Le Cléac’h ? 

A la veille du coup d’envoi de cette 52e édition de la Solitaire du Figaro, les pronostics vont bon train, et le nom de Tom Laperche revient naturellement régulièrement chez les parieurs. « Je suis content d’avoir eu quelques jours un peu tranquilles cette semaine à Saint-Nazaire, pour bien me reposer avant de partir. A présent, j’ai vraiment hâte que ça commence. L’idée, pour moi, est avant tout de faire ce que je sais faire. Cette épreuve reste une course à élimination. Il faut réussir à être régulier, et ne pas la perdre dès le début », annonce le skipper Bretagne – CMB Performance, 3e en 2020, et forcément très ambitieux cette année. « La victoire est mon objectif, même si je n’oublie pas que personne n’est à l’abri de se prendre les pieds dans le tapis sur une telle course. A la veille du jour J, je me sens assez libéré. C’est ma troisième participation à l’épreuve, et tant mieux si ça le fait bien cette année. Je sais que dans tous les cas, je vais m’éclater », assure le Trinitain, auteur d’un début de saison quasi parfait, avec trois podiums dont une victoire. « Je sais qu’il va falloir réussir à prendre quelques risques pour aller faire la différence et gagner. Je suis prêt à ça », assure Tom.

 

Le sentiment d’une préparation bien faite 

De son côté, Gaston Morvan s’annonce plus prudent. Et pour cause, pour sa première participation à la course, le Finistérien ne sait pas exactement à quoi s’attendre, notamment en termes de rythme, surtout au vu du programme, avec près de 2 500 milles à parcourir au total. « Ça fait des milles et un paquet de nuits en mer ! En cumulé, ça ne fait pas loin d’une transat et on sait que tout va se jouer à un train d’enfer, même si tout va beaucoup dépendre de la météo, évidemment. La première place au classement Bizuth est un gros objectif pour moi, mais il n’occupe cependant pas tout mon cerveau. Nous sommes douze « rookies » au départ, tous avec des passifs très différents, et tous capables de faire de bons coups », explique le skipper Bretagne – CMB Espoir, qui a montré, pour sa part, qu’il pouvait jouer les trouble-fêtes aux avant-postes lors des régates d’avant-saison. « Je vais tâcher de faire ce que je sais faire. Je suis régulièrement monté en puissance depuis le début de l’année. Je pars sur la Solitaire en ayant l’impression d’avoir bien travaillé et d’avoir exploité au mieux le temps dont je disposais pour ma préparation », assure Gaston.

 

Donner le meilleur de soi-même 

Même sentiment pour Élodie Bonafous. « A la veille du départ, je ne me sens pas si stressée que ça car je me suis bien préparée. Le bateau est prêt aussi. Je suis bien dans ma tête et j’ai trop hâte d’y être », relate la navigatrice, parfaitement d’attaque pour les trois semaines de course à venir, entre Saint-Nazaire, Lorient, Fécamp et la Baie de Morlaix. « C’est une Solitaire sous le sceau de l’endurance et la première étape qui part demain, avec ses 689 milles, va directement donner le ton. Il va falloir gérer la stratégie à long terme, rester focus sur la navigation, trouver le bon rythme et réussir à définir les bons moments pour se reposer pour tenir jusqu’au bout », détaille la skipper Bretagne – CMB Océane qui a à cœur de terminer sur la plus belle note possible ses deux années passées au sein du team. « Mon but est de finir dans la première moitié, voire dans le Top 15, mais j’ai du mal à me fixer un objectif précis de résultat car j’ai peur d’être déçue. J’espère tenir la cadence et donner le meilleur de moi-même. Être dans un bon « mood » et finir sans regret. Si j’y arrive, je pense que le classement suivra ».

 

Source : Rivacom