Nicolas Troussel se prépare à une année en solitaire à bord de son IMOCA Corum, " un contrôle complet du bateau"

 

À l’aube de cette nouvelle saison 2022 et à quelques semaines de la remise à l’eau du bateau CORUM L’Épargne, l’équipe annonce son programme sportif, avec quatre courses inscrites au calendrier. Entouré d’une équipe renforcée ces derniers mois, Nicolas Troussel se prépare à une année en solitaire, à bord d’un bateau fiabilisé et encore optimisé. 

 

Crédit : Corum l'Epargne

Cette nouvelle saison sportive s’annonce intense pour l’équipe CORUM L’Épargne et son skipper Nicolas Troussel, avec quatre courses programmées entre mai et novembre. Après une année 2021 où l’intégralité des épreuves (The Ocean Race Europe, le Défi Azimut et la Transat Jacques Vabre) s’est courue en double ou en équipage, 2022 est entièrement consacrée au solitaire.  “Le fait de pouvoir participer à toutes les courses de la saison est une super opportunité pour arriver le mieux préparer possible à la Route du Rhum, qui est l’objectif majeur de l’année”, confie Nicolas Troussel. “Le bateau sera mis à l’eau début avril, ça va être court pour se préparer à la première course. En tout cas j’ai vraiment hâte de refaire du solitaire - non pas que le double me déplaisait - mais j’ai hâte de retrouver ces sensations et de faire le mieux possible.” 

  

Une montée en puissance jusqu’à la Route du Rhum  

Le coup d’envoi de la saison 2022 sera le départ de la Bermudes 1000 Race en mai, une épreuve réservée aux bateaux de la classe IMOCA. Un mois plus tard, le 12 juin, CORUM L’Épargne se rendra aux Sables-d’Olonne, d’où partira la seconde édition de la Vendée - Arctique - Les Sables-d’Olonne. Cette épreuve créée en 2020 propose un parcours d’environ 3 500 milles dont la durée devrait être de 12 à 14 jours, et emmènera les concurrents vers des latitudes extrêmes au cœur du cercle polaire arctique. L’objectif, si les conditions météorologiques le permettent, sera de contourner l’Islande par 66° nord. À titre de comparaison, dans l’hémisphère sud, le fameux cap Horn pointe à -55° sud. De retour dans des contrées plus tempérées, les esprits auront 2 mois pour souffler, et il sera alors temps de faire un premier état des lieux après plus de 10 000 milles et de préparer au mieux le bateau pour la seconde partie de la saison. 

Mi-septembre, CORUM L’Épargne sera de nouveau présent sur l’épreuve locale lorientaise, devenue l’un des rendez-vous majeurs de la saison : le Défi Azimut - Lorient Agglomération, dont ce sera la 12e édition. Elle offrira une nouvelle fois un magnifique spectacle en rade de Lorient, et de vrais moments de partage avec le public aussi bien en mer qu’à terre. Au programme, les traditionnels runs de vitesse et le tour de Groix, ainsi que l’épreuve phare des 48h au large en solitaire. 

Évènement populaire majeur dans le paysage sportif français, la Route du Rhum - Destination Guadeloupe sera le point d’orgue de la saison. Cette course de légende organisée tous les 4 ans est devenue l’un des rendez-vous incontournables du calendrier de la course au large depuis sa première édition en 1978, et est considérée comme la reine des transatlantiques. Le départ de la 12e édition sera donné le 6 novembre prochain depuis Saint Malo. Cette transatlantique longue de 3542 milles marquera l’épilogue de la saison pour CORUM L’Épargne et Nicolas Troussel.

 

Fiabiliser encore, optimiser toujours  

Après une fin d’année 2021 focalisée sur la Transat Jacques Vabre et terminée par une traversée de l’Atlantique retour, l’équipe technique a sorti le bateau de l’eau pour le mettre au sec, dans son hangar de Lorient, quelques jours avant les fêtes de fin d’année. 
 
En parallèle, le bureau d’études intégré au sein même de l’équipe CORUM L’Épargne depuis septembre 2021 et mené par Armand de Jacquelot a travaillé sur les futures optimisations à apporter au bateau CORUM L’Épargne, lors du chantier en cours à Lorient. 
 
Armand détaille les étapes du chantier : “Cette période d’immobilisation consiste tout d’abord en un contrôle complet du bateau, suivi d’une maintenance de tous les systèmes embarqués.

Cette inspection est faite en utilisant des ultra-sons, pour contrôler l’état du composite de la coque et des appendices. Au niveau de la quille et du mât, nous faisons une radiographie pour vérifier le tout. Ensuite, nous avons une liste des tâches à accomplir pour le chantier, et pouvons commencer la maintenance. Nous changeons toute pièce qui montre un signe d’usure. En plus de cela, nous ajoutons une période de développement, qui concernera principalement la répartition des ballasts, l’installation électronique et les safrans.” 

Le bateau devrait être remis à l’eau début avril, un peu plus d’un mois avant le départ de la première épreuve de la saison, dimanche 8 mai.

Source : Corum l'Epargne