"Une configuration hivernale classique," Alan Roberts, co-skipper de Clarisse Crémer décrypte la météo à la veille du départ

 

À moins 24 heures du départ de la Transat Jacques Vabre, la course la plus prestigieuse de la saison, le scénario météorologique des premiers jours s’affine. Alors que l’équipe de L’Occitane en Provence peaufine les derniers détails, le coskipper de Clarisse Crémer, le Britannique Alan Roberts, décrypte ce qui attend les marins à partir de dimanche.

Crédit : G Schofield


Même s’il y a des badauds qui se plaignent des pluies éparses qui s’abattent depuis une semaine sur Le Havre, ces averses ne sont rien face à ce qui peut attendre les skippers dès le top départ ce dimanche. Pourtant rien d’étonnant pour Alan Roberts. « Le scénario météorologique que nous avons est une configuration hivernale classique » explique-t-il. Le Britannique, qui a participé à toute la préparation express de L’Occitane en Provence avec Clarisse Crémer, brosse l’état des lieux de la situation en matière météorologique. « L’anticyclone des Açores étant bien en place, il y a de multiples systèmes de basse pression qui traversent l’océan Atlantique ». Ces grandes dépressions, appelées « primaires » charrient du vent fort et un état de mer très agité. Et ces dépressions là en forment d’autres, des dépressions secondaires.

Trouver le bon curseur

Ces derniers jours, les prévisions météorologiques pour le début de course obligent à une grande prudence. En cause, une forte dépression qui remonte le golfe de Gascogne samedi avant de s’engouffrer en Manche et de poursuivre sa route plus au nord. Même si elles devraient rester toniques, les conditions seront plus malléables. « Il pourrait y avoir entre 20 et 30 nœuds au départ, même si tout dépend de la façon dont les systèmes vont nous dépasser », analyse Alan. Des conditions qui obligent à faire preuve de prudence surtout au cœur d’une flotte aussi massive. « Ce sera un équilibre à trouver difficile afin de ne pas casser le bateau et progresser sur la bonne trajectoire », ajoute le co-skipper de Clarisse.

Le duo de L’Occitane en Provence a déjà été confronté à des conditions virulentes, notamment lors des premières heures de course de la Rolex Fastnet Race, disputée cet été et conclut à la 6e place. L’expérience que Clarisse et Alan ont accumulé au fil des courses sera précieuse pour trouver le bon curseur Il faudra en effet trouver le bon rythme d’entrée de jeu alors que tant de péripéties les attendent tout au long des 5 400 milles à parcourir.

Source : Media L'Occitane