ITW / Thomas Coville, le marin de l'exploit, au ponton à Brest : "Il faut vraiment se sortir les tripes"

Que d'émotion ce matin à Brest ! Acclamé, Thomas Coville a mis pied à terre peu avant 11h ce lundi. Après 49 jours et 3 heures autour du globe, c'est empreint de pudeur et les larmes aux yeux que le skipper solitaire a retrouvé la foule. ITW.

Crédit : E Stichelbaut


« Ce que je ressens en cet instant ? Une joie qui ne se libère pas d’un coup. Cela fait des années qu’elle est en moi, cette joie. C’est quelque chose d’une densité et d’une profondeur que je ne peux mesurer. C’est une joie qui se libère et qui me libère de beaucoup de choses. »

« Ce que je voudrais qu’on garde de ce record, ce ne sont pas tellement les 49 jours 3 heures, c’est surtout le chemin parcouru. Je suis tombé, je me suis relevé, j’ai osé. C’est un travail de dix ans, un rêve très difficile à atteindre. Mais un rêve que j’ai vécu, que je vis. »

« Au rugby, on fait une haie d’honneur au vaincu. Moi, ma haie d’honneur, je la fais à ce Monsieur, Francis Joyon, que j’ai toujours profondément admiré. Pour battre Francis Joyon, il faut vraiment se sortir les tripes. »

« Je voudrais dire aussi mon admiration à mon équipe. Elle a cru à ce projet fou, cette gageure incroyable d’aller chercher ce bateau pas très loin d’ici. Un bateau conçu pour les navigations en équipage, un bateau déjà ancien, celui d’Olivier de Kersauson. Mon équipe y a cru. Elle a opéré une rupture technologique. Elle a su transformer ce bateau beaucoup trop grand pour un homme seul. Elle y a ajouté tous les acquis modernes tels que les foils. Et ça a marché. »

« Je voudrais aussi témoigner de la même admiration à Jean-Luc Nélias, Thierry Douillard et Sam Davies, mes routeurs. Ils m’ont fait passer par des enchaînements météo difficiles, mais c’est grâce à eux que j’ai réussi. Ils m’ont poussé, même quand j’étais à deux doigts de craquer physiquement. »

« Et si j’ai tenu mentalement, c’est grâce à Sodebo, grâce à cette entreprise qui me soutient depuis 18 ans. Ils m’ont choisi, ils m’ont accompagné, ils ont su me faire grandir après les échecs ou les erreurs. Je suis heureux d’avoir réussi à atteindre ce rêve en servant cette entreprise. »


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par la rédaction
Source : A Bourgeois