Class40 / Maxime Sorel et Antoine Carpentier remportent la Jacques Vabre avec 17 minutes d'avance !

Ils étaient encore deuxièmes à 14 heures hier après-midi mais avaient remonté mille par mille toute la nuit le leader Aïna Enfance et Avenir. En deux empannages, le chasseur est devenu chassé. Deuxième déjà en 2015, Maxime Sorel s’impose avec Antoine Carpentier au terme d’une course particulièrement intense. Ce jeudi 23 novembre, à 00h 19mn 15s, ils ont franchi la ligne d’arrivée de la 13e édition de la Transat Jacques Vabre en première position de la catégorie Class40, en 17 jours 10 h 44mn.


Credit : JM Liot


Match Race pour finir
Indécis jusqu’au bout, le match qui a opposé V and B à Aïna Enfance et Avenir a finalement tourné à l’avantage de V and B. Jusqu’à 15 heures hier après-midi, Aïna Enfance et Avenir était en tête, une position échangée plusieurs fois pendant la course avec V and B mais solidement tenue depuis 3 jours dans l’alizé de sud-est par Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant.


Revenus en vitesse pure
Après 4300 milles parcourus, V and B est revenu en vitesse pure à hauteur du tandem rochelais. En deux empannages le long de la côte, Maxime Sorel et Antoine Carpentier ont repris la tête et ont su contrôler leurs adversaires jusqu’à la ligne d’arrivée.

A noter que la victoire de V and B, qui a battu le record de la distance en 24 heures en Class40, signe également un nouveau temps de référence sur le parcours Le Havre-Salvador de Bahia. Celui-ci avait été établi par Giovani Soldini et Pietro d’Ali sur Telecom Italia en 2007.


Maxime Sorel, skipper de V and B (Class40) :
« La victoire est magnifique parce qu’il y a deux concurrents exceptionnels derrière nous. On part du Havre ensemble, on arrive au Brésil ensemble, tout se joue la dernière nuit. Ils ont fait un boulot de dingue et nous aussi. Dès le départ, ça a été sympa, on était content de passer la bouée en tête à Fécamp. On s’est dit « y a une bataille de gagnée, maintenant c’est la guerre ! ». 

Mais on a eu plein de moments de désespoir. A la pointe Bretagne, on cassé une cloison ; on a appelé Sam Manuard l’architecte qui nous a conseillé pour réparer. On s’est dit que si on voulait que ça tienne, fallait attendre. On est resté trois heures à voir les concurrents passer. C’était dur, on s’est posé, on a bu un café sur les conseils de Sylvie Viant. Quand on est reparti, on avait 50 milles dans la vue. Après, ça nous a peut-être aidés. Parce qu’on n'a pas tiré à fond sur le bateau.

« On a compris qu’on avait gagné au phare de Barra. Il reste 3 milles, on contrôle. Et puis à un moment donné, on a arrêté de regarder derrière parce que vous êtes arrivé. »

« En 2015 avec Sam (Manuard), avec ce bateau, on fait deuxième contre Yannick Bestaven et Pierre Brasseur. Cette année, c’est un peu la même chose pour Aïna. C’est la première année de leur projet, nous c’est notre seconde. Ils ont eu moins de recul notamment pour travailler leurs voiles. Ils ont une bonne marge d’évolution. Leur bateau va très vite. Il a fallu qu’on s’arrache vraiment pour aller les chercher. »


A 17 minutes
Dix-sept minutes plus tard, à 00h36, Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant franchissaient à leur tour la ligne d’arrivée en deuxième position. Le duo aura mis 17 jours 11h 01mn et 57s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 10,39 nœuds, mais il a réellement parcouru 4 525 milles à 10,79 nœuds. Son écart au premier V and B est de 17mn 42s.


Par la rédaction
Source : TJV