La Solitaire / Thomas Rouxel en veut encore !

Sur cette première étape étonnamment piégeuse de la Solitaire du Figaro, Thomas Rouxel est parvenu à hisser son Défi Mousquetaires à la 11e position du classement. Une place tout à fait honorable compte tenu des circonstances de la course auxquelles Thomas a plutôt bien résisté. Certes, comme tous, il s'incline devant la performance réalisée par Nicolas Troussel, le Champion de France de course au large en titre dont il est le dauphin, mais conserve pour la suite toute sa niaque et son envie de bien faire.

Thomas Rouxel à son arrivée : "… C'est complètement dingue. On partait sur l'étape la plus courte et facile de la course, en fait elle est devenue très compliquée et longue. C'était vraiment fatigant, pas physiquement, mais nerveusement et mentalement. Il fallait toujours être dessus et dès qu'on dormait, on perdait beaucoup…par contre en ne se reposant pas, on risquait le 'craquage'… ". Un 'craquage' que Thomas a évité de peu du fait de sa préparation sérieuse et de son expérience engrangée au fil des compétitions. À chaud, il avouait cependant avoir connu, à 100 milles de l'arrivée, un petit moment de "moins bien" qui l'a obligé à aller se reposer. Mais le garçon est pugnace et comme un symbole à ce tempérament de feu, suite à ce contrecoup, il n'a pas lâché la barre 10 heures durant, bataillant jusqu'au dernier mille, pour conserver son classement et finir avec le bon peloton. Mission réussie.

Toujours respectueux de ses adversaires, Thomas a tenu dès son arrivée à rendre hommage au brillant vainqueur de l'étape. Un Nicolas Troussel des grands jours que Thomas a l'habitude d'aller titiller sur les courses océaniques. On se souvient encore du joli coup mené par les deux duettistes lors du Trophée BPE 2007 ainsi que de leur chevauchée nordique lors de la dernière AG2R. Mais, cette fois-ci, c'est en solo que Nicolas est parvenu à se jouer du reste de la flotte comme le reconnaît Thomas : "Notre ami Nico, avec son feeling et son talent incroyable, a réussi à nous faire le même coup qu'en 2006 en s'extirpant du paquet dans la molle comme ça ni vu ni connu. Hop, hop, hop ! Et en nous collant, à tous, une bonne poignée d'heures de retard".


"… On ne peut pas dire que c'est fini, analysait Thomas ce matin, même si statistiquement, une telle avance sur une Solitaire… Mais, là, avec ce parcours, et la météo qui nous attend, il y a peut-être encore quelque chose à jouer…".

En attendant, et après ce premier plat particulièrement corsé agrémenté d'un petit convoyage de près de 24 heures, le menu de cette courte escale est tout tracé : repos, récupération et étude des fichiers météo. Quoi qu'il en soit, jeudi à 16 heures, le skipper et son bateau seront fin prêts à relever un nouveau défi.

Source : Rivacom