Cap Istanbul / Pilotage à Grande Vitesse

Après 24 heures de course, la flotte de la Cap Istanbul a déjà subi les affres d’une Méditerranée fidèle à sa réputation. Résultat : les 29 solitaires en course se sont éparpillés sur le plan d’eau au large des côtes corses. Après avoir joué de malice ou de malchance dans la pétole, les solitaires se sont engagés dans une course de vitesse qui s'annonce éprouvante entre les partisans radicaux de l'Ouest d'un côté, et les prudents, fidèles à une route plus directe de l'autre.

Erwan Tabarly, quant à lui, paye le prix d’une option intermédiaire peu satisfaisante et accuse, à 12h00, toujours environ 20 milles de retard sur les leaders.

En effet, d’entrée de jeu, deux options principales se sont dessinées sur le plan d’eau. La première, prudente, au plus près de la route directe, où l’on retrouve notamment Gildas Morvan. Les partisans de cette option semblent avoir mangé leur pain noir et après s’être débattus dans la pétole, ils ont enfin retouché du vent.

La deuxième option, plus radicale, emmenait ses militants vers l’Ouest avec le secret espoir d’y toucher plus tôt que le reste de la flotte, le fort flux de Nord Ouest tant attendu. A l’heure actuelle, seuls les deux bateaux les plus extrêmes, Eric Drouglazet et Christopher Pratt ont réellement touché le fruit de leurs efforts. Depuis ce matin, ils déboulent à grande vitesse pour tenter de rattraper le retard accumulé suite à leur décalage à l’Ouest. C’est désormais chose faite pour Eric Drouglazet qui caracole en tête du classement à 12h00.

L’ensemble de la flotte a retrouvé des moyennes plus favorables et les prochaines heures de course vont ressembler à du PGV - pilotage à grande vitesse ! Pour preuve, hormis peut-être pour les skippers positionnés plus à l’Ouest avec un angle plus favorable pour suivre la route directe, il semble que les spis soient difficiles à tenir pour nos figaristes avertis ! La route est encore longue et les solitaires vont devoir faire preuve de lucidité jusqu’à l’arrivée à Cagliari (Sardaigne). La Méditerranée n’a pas dit son dernier mot…

Source : Athéma Voile