La nuit de tous les dangers pour les figaristes

En approche des côtes turques, Eole s’est fait la belle. Il s’est envolé laissant les solitaires se débattre avec des voiles qui claquent et seul le souffle de leur exaspération pour les gonfler. Finis les surfs endiablés en plein archipel des Cyclades. Les folles cavalcades ne sont plus qu’un vieux souvenir.

Ce soir, la flotte des Figaro Bénéteau progresse à la vitesse d’une bande d’escargots : 2-3 nœuds, 4 pour les plus véloces qui ont attrapé un zest de risée. En tête, Erwan Tabarly (Athema), qui avait creusé une jolie et confortable avance à la sortie du front, voit ses plus proches concurrents revenir dans son tableau arrière. Dur, dur pour les nerfs. Les deux Gildas – Mahé (Le Comptoir Immobilier) et Morvan (Cercle Vert), François Gabart (Espoir Region Bretagne), ou encore Marc Emig (Capitol) se tiennent dans un mouchoir de 2,5 milles. « Ce n’est pas encore cette nuit que l’on va dormir ! » lâche ce dernier.

Tous mesurent qu’ils ne sont peut-être loin d’être sortis d’ici. La nuit s’annonce longue et sous haute tension. Il reste 78 milles à parcourir pour les premiers…

Source : Cap Istanbul