Vendée Globe / après un tour du monde à l'envers, Dee Caffari y retourne

Déjà deux fois tour-du-mondiste, la Britannique s’élance pour son premier Vendée Globe et cette fois, c’est dans le bon sens (d’Ouest en Est) que Dee Ca ffari va tourner autour de la planète… Nouvelle venue dans le circuit Imoca, la solitaire a multiplié les navigations avec son prototype de nouvelle génération.

Vous êtes l’un des trente solitaires qui vont partir le 9 novembre prochain : c’est un magnifique plateau de coureurs !
« Je suis très fière d’être ici, aux Sables d’Olonne. C’est très spécial pour moi parce que les autres skippers sont des légendes de la voile et je suis parmi eux ! C’est très excitant… C’est la première fois que tous sont présents car lors des courses précédentes, je n’en ai côtoyé que quelques-uns. Aujourd’hui, tous les marins sont là ! C’est très différent pour moi parce que lors de mon dernier tour du monde à l’envers, j’étais toute seule en mer, je n’étais pas en course mais sur un record. Là, c’est une compétition avec les positions de chacun chaque jour. Cela change la manière de naviguer. Avant il n’y avait que moi avec la mer et le vent : c’était plus facile ! »

Quelles sont vos relations avec les autres skippers ?
« Ils sont tous très sympathiques avec moi et j’espère qu’ils sont contents aussi que je sois parmi eux. Hors de la compétition pure, la voile est un sport fédérateur et surtout parmi les marins du grand large, il y a toujours beaucoup de respect et de compréhension entre les navigateurs. Mais il y a beaucoup de pression à venir sur mes épaules… »

Le Vendée Globe sera votre troisième tour du monde.
« Oui, mais pour la première fois à l’endroit ! C’est comme la conduite en Angleterre peut-être… Mais cette fois je pars des Sables d’Olonne et il faut conduire à l’endroit, d’Ouest en Est pour faire le tour du monde. Mais c’est aussi très différent parce que les bateaux sont plus rapides, plus puissants : les sensations et la manière de naviguer sont différentes car il faut être aussi compétitif face à ses concurrents. »

Aviva est-il très différent des bateaux précédents que vous avez menés ?
« Oui, car les monocoques de la nouvelle génération sont vraiment beaucoup plus rapides et plus exigeants. Avec le recul, je pense que mon précédent bateau Aviva avec lequel je me suis préparée au Vendée Globe lors de la Transat Jacques Vabre et la Transat Ecover-BtoB, n’est plus exactement un 60 pieds Imoca ! La puissance surtout n’est plus du tout la même… Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’adapter, mais j’ai énormément navigué depuis sa mise à l’eau au début de l’année pour être en phase. C’était court pour être ici aux Sables d’Olonne, mais j’ai fait le maximum avec toute mon équipe pour être prête à temps. »