Le Vendée Globe c’est une autre planète ?
Non, pas vraiment. Je le ressens plutôt comme l’aboutissement de ce qu’on fait depuis deux ans. Deux ans où l’on a côtoyé les mêmes navigateurs, où j’ai eu le temps d’apprendre à connaître mon bateau. Là, je me sens fin prêt et pour tout dire, un peu impatient.
Pas trop d’appréhension ?
Non, c’est plutôt comme quand on part en vacances sauf que là, il y a plein de copains qui t’aident à faire ton sac et puis aussi plein de spectateurs qui viennent te voir partir en vacances. Avant le départ, il reste encore pas mal de jours ; donc il faut prendre son mal en patience.
Tout le monde parle de cette fameuse descente du chenal des Sables d’Olonne… Tu appréhendes comment ce moment qui, parait-il, est très fort émotionnellement ?
Je me suis fait tant de scénarios que je n’y pense même plus. Et j’ai un avantage : comme j’habite Les Sables d’Olonne à l’année, moi le chenal je l’ai descendu et remonté plus de cinquante fois. D’accord, il y avait moins de monde, mais n’empêche. Mais c’est aussi un bonheur de partir pour cette course que j’attends depuis deux ans.
Pour toi c’est nouveau cet engouement du public, ces séances de signatures ?
C’est plutôt sympa ; ça me change de l’époque de la Mini-Transat où je ne signais que des chèques ! Plus sérieusement, il y a de jolies rencontres : un gamin d’une école que j’avais rencontrée qui est venu avec ses parents. Du coup, je lui ai fait visiter le bateau.
Si tu avais eu à faire un bateau moderne ?
Déjà, si en début d’année on m’avait dit que j’avais les moyens d’acheter un bateau neuf, j’aurais refusé. Akena Vérandas est un bateau que je connais bien, avec lequel je suis en train de construire mon histoire, qui me correspond bien. Maintenant si j’avais à faire un bateau pour la suite je partirais plus vers des options comme a choisi l’équipe de Safran. Je préfère des bateaux légers qui volent plutôt que des bateaux trop puissants qui me semblent ingérables en solitaire.
T'es fou d'y aller ?
Source : Vendée Globe