Vendée Globe / Le plein de sourires dans l’agenda de Dejeanty

Du soleil et des milliers de sourires sur les pontons. La première semaine de Jean-Baptiste aux Sables d’Olonne aurait presque des airs de vacances. En apparence, seulement, car la préparation d’un Vendée Globe engendre un planning bien rempli. Mercredi, le skipper de Maisonneuve a tout de même pris le temps de passer plusieurs heures avec 40 enfants de Trouville-sur-Mer, qui le suivront pendant sa course.

Ambiance aux Sables :

l'ouverture du village

Pique-nique partagé, questions-réponses dans un endroit calme, visite guidée du bateau… Pour les 40 scolaires de Trouville venus rendre visite à l’équipe de Maisonneuve, mercredi, la journée passée aux Sables valait bien les longues heures de bus incontournables entre Calvados et Vendée. Pour ces enfants de l’école Coty et du Centre Nautique local, cette sortie “Vendée Globe” est déjà une jolie aventure. Ils rêvaient de découvrir les coulisses de la course mythique. A travers leur rencontre avec Jean-Baptiste et la correspondance qu’ils entretiendront pendant la course, ils s’apprêtent à vibrer avec leur skipper. Pour “Jibé” aussi, cette visite de quelques heures a constitué une belle parenthèse au milieu d’un agenda fourni.

CONTROLES EN TOUS GENRES
Cette semaine aura en effet été rythmée par une foule d’obligations incontournables avant l’échéance du 9 novembre. Dès lundi matin, à l’heure du café, la totalité des skippers a dû avaler deux briefings à suivre, avec la Direction de Course, le Comité de Course, le Comité de Protestation et le Comité de Jauge, afin d’expliquer comment allaient se dérouler les contrôles de jauge et de sécurité des monocoques pour les jours qui viennent.Dans la foulée, toute une série de contrôles à bord sera réalisée d’ici le départ avec skippers et équipes techniques : “essais sur les moyens de communication pour vérifier que les téléphones satellites fonctionnent, sur les moyens de sécurité pour valider les balises de détresse… Toutes les informations fournies par les skippers sont validées concernant les numéros de téléphone, la date de contrôle du radeau de survie… Il y a une liste de cinquante points à vérifier. Il est très important que l’organisation dispose de toutes les données pour intervenir dans les plus brefs délais en cas de problème à bord”, détaille Denis Horeau, le directeur de course.

SECURITE, METEO, SORTIE EN MER ET… DODO
Un briefing spécifique sur la sécurité en mer a également permis aux skippers d’appréhender précisément les procédures liées à cette thématique. « Nous avons abordé huit thèmes sur ce sujet : d’abord les moyens de contact entre l’organisation de la course et les concurrents et leurs équipes techniques ; une explication sur les balises embarquées et leurs systèmes de transmission d’alarme à terre ; comment sera suivie la dérive des glaces dans les mers du Sud avec les moyens mis en œuvre par CLS, le CNES et l’Agence Spatiale Européenne (cela pourra déterminer un déplacement des « portes de glace ») ; définir comment se déroule une situation de crise dont l’intensité est identifiée par des codes couleurs (vert, jaune, orange, rouge) ; analyse d’une situation de détresse avec les explications des pilotes de la Marine Nationale qui survolent les naufragés ; comment les sauveteurs de l’hémisphère Sud travaillent (Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Chili) car les méthodologies ne sont pas les mêmes qu’en France. Enfin le suivi médical qui sera assuré par l’organisation du Vendée Globe et les informations météorologiques fournies aux concurrents pendant la course… ». Beaucoup d’informations à digérer, donc.

Le poste de barre par :

Laurent Massot, le responsable technique

Comme tous les concurrents, Jean-Baptiste a également suivi cette semaine deux séances de formation au logiciel de météo Synboat, obligatoire à bord. Il a également enchainé des interviews et suivi le bon déroulement des derniers réglages à bord, où travaillent quatre personnes. “Le tout est de ne pas laisser trop d’énergie à terre avant le départ, ce qui n’est pas très facile dans cette ambiance où les sollicitations sont nombreuses”, estime le skipper. Jean-Baptiste s’astreint donc, en parallèle, à de longues heures de repos. “Je fais très attention à faire le plein de sommeil et, pour l’instant, je dors quand même plutôt bien.”

Source : Maisonneuve