vendée Globe / Marc Guillemot en mer


Le sommeil
Le sommeil est une des premières préoccupations du marin solitaire,puisque sa nécessité physiologique esten contradiction avec la veille permanente exigée pour la sécurité et
les réglages du bateau. Rester enforme est encore un gage de lucidité pour faire les bons choix aux bons moments. Marc Guillemot est donccontraint au sommeil fractionné, parranches d’une demi-heure ou d’une heure, si possible dans la bannette, en essayant decumuler les heures. Marc explique : « Quand les conditions sont stables, cela ne me dérange pas d’enchaîner trois ou quatre fois une heure, mais en jetant un oeil au radar toutes les demi-heures… Et je suis forcément mieux dans ma peau quand j’ai dormi 5 ou 6heures que lorsque je dois me contenter d’une demi-heure de somnolence ! » Contrairement à l’idée reçue, dormirpar gros temps n’est pas forcément le plus difficile : « Ce qui tue le rythme, c’est le tout petit temps irrégulier : là, il faut s’adapter sans cesse et il est très difficile de dormirdans ces conditions ».

La cuisine
Facteur de forme physique mais aussi de mental solide,l’alimentation est l’un des postes clés du arin solitaire. Pourtant, le coin cuisine dans le bateau se limite à un réchaud et un robinet. Plutôt minimaliste ! Ce qui oblige le skipper à adapter son alimentation ou, tout du moins, la manière de préparer ses repas.
La toilette
Scoop : il n’y a ni salle de bain, ni cabinet de toilette, ni WC à bord de Safran… « Inutile de s’étendre sur le sujet,Quel est le quotidien d’un skipper du Vendée Globe pendant trois mois de
solitude et de compétition ? CommentMarc Guillemot va-t-il gérer son temps,sa nourriture, son sommeil durant près de 90 jours et 90 nuits autour de la planète ? Quelques réponses…
plaisante Marc…, disons que l’hygiène est importante etque je fais ce qu’il faut pour rester propre ! Une bonne toilette remet toujours en forme. Dans les alizés, c’estdouche à l’eau de mer et rinçage à l’eau douce ».

Les “loisirs”
Lecture et musique seront les deux “loisirs” de Marc Guillemot à bord de Safran pour les rares moments derépit. « J’emporte trois ou quatre bouquins, ne sachantpas trop si j’aurai le temps et la possibilité de les lire. Je lisun peu de tout… sauf des livres sur les bateaux que je nelis jamais, à part ceux sur l’époque des flibustiers ». Côté musique, Marc fait confiance à ses amis pécialistes ;Bernard Lenoir et le manager des Gipsy Kings lui ontprogrammé un I-Pod complet, et Christine, sa femme, achargé de nombreux titres de musique classique. « On esttrès branchés musique à la maison… Je vais écouter un peu de tout, du classique au rock en passant par le jazz. Mais seulement à des moments choisis : quand je sens queça va bien, que je suis réceptif. Pas question pour moid’avoir un bruit de fond, ce doit être un bon moment ».

Les aménagements spécifiques Vendée Globe
Conçu dès le départ pour un solitaire, Safran a aussi été optimisé par l’équipe du SAFRAN sailing team pour améliorer les conditions de vie à bord. Outre lesprotections de cockpit qui prolongent le roof, l’équipe de Thierry Brault a ainsi imaginé une “tente” et un chauffageà l’intérieur de l’habitacle. « Cela permet de réduire levolume intérieur qu’on peut ainsi mieux chauffer,
quelques heures par jour dans le Grand Sud
», explique le team manager. Pas question d’avoir une température degrand confort, mais au moins Marc devrait pouvoir fairesécher ses vêtements.

La solitude
« La solitude ne me pèse pas tant qu’on est en course… A terre - et même en mer - je ne suis pas un mec solitaire,j’aime bien partager avec mes amis, ma famille. La différence essentielle par rapport au double ou à l’équipage, c’est que tu es seul à décider de tout, àprendre toutes les décisions, à faire toutes les actions… et en cas d’erreur, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ».

Ce qui change par rapport à une transat ?
« Il faut durer ! Côté entretien du bateau, ce sont des petites bricoles quotidiennes, il faut savoir gérer au fur et à mesure tous les petits soucis, y compris le nettoyage de la cuisine ! ». En bon marin, Marc Guillemot sait qu’un bateau en ordre est à la fois un gage de performance, de sécurité et de moral du skipper. « Je fais attention à ne pas laisser les choses partir en vrille. De l’entretien des boutesà la cuisine, je m’efforce de gérer au fur et à mesure. Mais sinon, au quotidien, c’est à peu près la même gestion que sur une transat. »

Source : Dossier de Presse