Le tempo est rapide. La moyenne du trimaran sur la première journée est de 20,8 nœuds et Sodeb’O est régulièrement au-dessus de 25 nœuds en vitesse instantanée. Le Golfe de Gascogne et le Cap Finisterre sont déjà des souvenirs puisque Thomas longe actuellement les côtes portugaises et sera demain matin à la latitude de Lisbonne. Sodeb’O a ce soir 60 milles d’avance sur IDEC.
Le routeur Richard Silvani vient de raccrocher avec le skipper qui témoignait d’un vent de Nord-Nord Est de 30 nœuds, donc supérieur aux prévisions qui annonçaient plutôt 26 nœuds sur cette zone. La houle croisée suit toujours le trimaran qui déboule sous petit gennaker dans trois mètres de creux.
Thomas a très peu dormi depuis le départ et il avait prévu de manger pour la première fois en début d’après-midi. Rien d’étonnant pour le skipper de Sodeb’O qui doit se mettre dans le rythme très particulier de la navigation en solitaire en multicoque : s’habituer aux mouvements du bateau, à sa vitesse, aux bruits et retrouver cette dépense physique permanente combinée à un stress lancinent. Surtout que ce n’est pas encore le grand large mais une navigation à haute vitesse à proximité des côtes, avec le trafic et cette mer courte et croisée.
Après un premier empannage ce matin, à 4h50, Thomas se prépare à en effectuer un second dans quelques heures, afin d’effectuer un petit contre-bord et gagner dans l’Ouest pour pouvoir ensuite empanner une troisième fois et faire cap au Sud, direction l’Equateur.
Sur la carte, le schéma météo à court terme est très clair, avec ce vent de secteur Nord-Est qui permet d’avancer en ce moment parfaitement sur la route. En revanche, comme avant le départ, l’équipe de Sodeb’O garde un œil très attentif sur la zone entre les Canaries et le Cap Vert où le vent semble légèrement faiblir, sans pour autant changer de direction.
Source : Sodeb'O