Voix du large…: Ellen MacArthur

Deuxième de l’édition 2000 derrière Michel Desjoyeaux, Ellen MacArthur est venue assister, yeux grands ouverts, au départ de cette édition, avec au fond d’elle une petite envie d’y retourner un jour.

« Cette année, c’est la première fois que j’ai le temps de regarder vraiment. J’ouvre mes yeux, je sens les choses, c’est très fort ce qui se passe ici. Le Vendée Globe change d’année en année, mais il y a quelque chose qui reste : l’aventure. C’est la marque de fabrique de la course. Oui, c’est sportif, oui c’est rapide, oui les bateaux deviennent de plus en plus performants, mais en même temps, ça reste un tour du monde. En tant qu’humain, on ne peut pas aller plus loin sur la mer. C’est aussi un rêve. Déjà, arriver à finir, c’est énorme, alors faire ça en course à pleine vitesse ! Même si cela reste de la haute compétition, on va encore dans des endroits qui sont perdus. Et les gens qui regardent les bateaux ici ont le même sentiment. Pour moi, le Vendée Globe c’est une histoire complète qui commence dès le début, lorsqu’on essaie de trouver un partenaire, et qui finit quand on franchit la ligne d’arrivée. Difficile d’en isoler une partie. Les moments qui sont restés très fort, c’est l’angoisse avant de partir. En 2000, le départ avait été retardé, on avait 60 noeuds de prévu, c’était vraiment baston. Ça, c’était dur parce qu’au fond de toi, tu veux partir, tu as une telle angoisse, tu veux être en mer. C’était plein de sentiments mélangés. Oui, j’ai vraiment envie de refaire le Vendée Globe. Pour l’instant, mon travail sur l’environnement est quelque chose de plus important à mes yeux. Mais lorsque je vois tous les bateaux, cela me donne encore énormément envie. Peut-être dans quatre ans… »

Ellen MacArthur au micro

Source : Vendée Globe