Vendée Globe / Le dos rond dans la tempête

Rudes conditions météo pour les dix-huit solitaires encore en course. Sébastien Josse s’écarte toujours vers le nord et devrait savoir demain s’il peut continuer la course ou non. Marc Guillemot est en escale à Auckland Island pour réparer son rail de mât et Michel Desjoyeaux, leader depuis 11 jours consécutifs, est passé sous la barre symbolique des 10 000 milles avant l’arrivée.

Avec un centre dépressionnaire à 939 hPa, la tempête souffle toujours aussi fort au milieu du Pacifique Sud et doit accompagner les leaders encore quelques jours. Une tempête qui a mis à mal la tête de course avec le chavirage de Sébastien Josse (BT) vendredi. Depuis Josse se déroute vers le nord et des eaux plus calmes pour envisager les réparations nécessaires et la suite à donner à sa course. Le principal souci de Sébastien se situe au niveau de son safran tribord qui « dit bonjour à l’autre safran ». Une avarie qui engendre un double problème. Il ne peut plus aller où il veut et ne doit pas dépasser 10 nœuds au risque de tout casser. Si Josse ne peut pas réparer, il mettra alors le cap vers la Nouvelle-Zélande, à 1200 milles dans son est. Au classement, Josse a déjà reculé de deux places au profit de l’inséparable duo Vincent Riou (PRB) / Armel Le Cléac’h (Brit Air) qui ne se quitte pas d’une semelle depuis le départ des Sables. Ce matin encore, ils se sont aperçus en mer après 48 jours de course ! De son côté, Marc Guillemot (Safran) est arrivé à Auckland Island (250 milles dans le sud de la Nouvelle-Zélande) samedi à 10h du matin. A première vue, les réparations du rail de mât se sont révélées plus compliquées que prévues. Son escale pourrait par conséquent durer près de 24 heures au lieu des six heures espérées hier. Quant à Dominique Wavre (Temenos II), il est attendu ce soir au ponton de Fremantle.

Moins de 10 000 milles
Les deux premiers, Michel Desjoyeaux (Foncia) et Roland Jourdain (Veolia Environnement), sont passés aujourd’hui sous la barre symbolique des 10 000 milles encore à parcourir pour rejoindre Les Sables d’Olonne. En plein milieu du Pacifique Sud, la route est encore longue avant de connaître le vainqueur de cette sixième édition. D’autant que pour d’évidentes raisons de sécurité, la Direction de Course a une nouvelle fois remonté vers le nord la dernière porte des glaces (dite Pacifique Est) avant le cap Horn, ce qui rallonge par conséquent la distance de quelques centaines de milles. La tempête qui règne sur le Pacifique n’épargne aucun des dix premiers concurrents, sauf peut-être Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2), piégé plusieurs heures dans une bulle anticyclonique. Occupé par la réparation de son safran, Dick passe moins de temps à la table à cartes pour analyser les cartes météo. Enfin, arrivé à Port Elizabeth (Afrique du Sud) lundi dernier, Jean-Baptiste Dejeanty (Groupe Maisonneuve) a atterri à Paris samedi et fait un crochet par le PC Course raconter ses aventures sud-africaines. Il compte retourner chercher son bateau dans une dizaine de jours et le convoyer par la mer jusqu’en Bretagne. Dans sa remontée de l’Atlantique Sud, il croisera probablement quelques skippers du Vendée Globe dans leur dernière ligne droite avant l’arrivée…

Source : Vendée Globe