Liz Wardley à bord du monotype SolOceans

Liz Wardley (skipper Sojasun) est le premier marin à avoir navigué à bord du monotype SolOceans (16 mètres - 52,5 pieds) dans les conditions de course en solitaire, pendant 36h00, sur le trajet de Brest à Cherbourg-Octeville (Basse-Normandie). Liz Wardley avait auparavant participé à la mise au point du monotype, de novembre 2007 à mars 2008, de Caen à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, au gré de 14 000 milles nautiques (26 000 km) en 54 jours de navigation.


Photo SailingOne

"Ce n’est plus le même bateau. C’est vraiment différent sur le pont, à l’intérieur et dans le cockpit". C’est Liz Wardley qui avait insisté pour que les monotypes SolOceans soient équipés en série d’une colonne de winch. "D’ailleurs, j’ai utilisé le moulin à café (colonne de winch) pour toutes les manœuvres. C’est indispensable et cela rend tout beaucoup plus facile. C’était une navigation vraiment sympa."

"En sortant de Brest, le long de Ouessant, il y avait 15 à 20 nœuds de vent de nord-est et une mer plate. Nous étions à 14 - 15 nœuds de vitesse moyenne, c’était top. Ensuite, le vent est monté à 23-25 nœuds et la mer était formée. Au près serré je naviguais avec un ris dans la grand-voile et la trinquette. C’était bien équilibré à la barre comme sous pilote automatique. Le vent est monté à 28-30 nœuds pendant quelques heures et j’ai pris un deuxième ris dans la grand-voile."

"Après six ou sept heures avec une forte brise, au milieu de la première nuit, le vent a commencé à faiblir et à tourner. J’ai renvoyé le deuxième ris de la grand-voile, puis le premier. Je suis également passée de la trinquette au Solent. J’ai envoyé le Gennaker, que j’ai changé pour le Code 0, puis pour le spi. Bref, j’ai utilisé toutes les voiles sauf le troisième ris. Je n’ai pas arrêté de toute la nuit, mais je n’ai jamais hésité à manœuvrer."

"En solitaire, le monotype SolOceans est très facile à utiliser. Tout est simple et on peut attendre le tout dernier moment pour changer de voile. Dans ces conditions, on peut pousser le bateau toujours au maximum sans risque. Cette navigation a toujours été très safe, même la première nuit dans une mer formée avec 25 à 30 nœuds de vent."

"La conclusion de cette navigation à bord du monotype SolOceans est que je me vois bien à bord en solitaire dans le grand Sud sur le parcours de la SolOcéane. C’est la bonne taille pour moi. Je suis à l’aise sur ce monotype et j’aimerais bien faire une traversée de l’Atlantique en solitaire l’hiver prochain pour m’y préparer."

Source : SolOcéane