La Solitaire du Figaro / 52… les v’là

Depuis jeudi dernier, les 52 participants de la 40e Solitaire du Figaro ont amarré leur Figaro Bénéteau 2 à Lorient sur les pontons de la base des sous-marins de Keroman. Pour l’ensemble des skippers, c’est « business as usual » à cinq jours du coup d’envoi de cette édition que d’aucuns annoncent exceptionnelle….



Crédit : Marmara - Bouchon / Le Figaro


Malgré les temps difficiles qui ont contraint certains coureurs à transformer la saison 2009 en chasse éperdue aux sponsors, le plateau sportif de cette quarantième Solitaire du Figaro est un des plus beaux jamais réuni. Pas seulement pour la quantité – le record de 1999 avec 58 partants n’est pas encore atteint – mais aussi pour la qualité et la diversité des profils. Six anciens vainqueurs se sont donné rendez-vous pour fêter les 40 printemps de l’épreuve et accessoirement, rajouter une ligne supplémentaire à leur palmarès : Jérémie Beyou (couronné en 2005), Charles Caudrelier (2004), Michel Desjoyeaux (2007, 1998, 1992), Eric Drouglazet (2001), Armel Le Cléac’h (2003 pour 13 secondes) et le tenant du titre Nicolas Troussel (2006 et 2008). Parmi eux, trois ont participé au dernier Vendée Globe. Ils seront rejoints par deux autres tourdumondistes : le britannique Jonny Malbon dont ce sera la première participation et Yann Eliès, rescapé des mers du Sud, qui n’attend plus qu’un sacre après 10 tentatives et quatre victoires d’étape. Ces deux concurrents se situent aux extrêmes du large spectre qui caractérise comme toujours la flotte des solitaires.

Face à d’incorrigibles multirécidivistes tels que Drouglazet (17e participation) ou Gildas Morvan (14 participations), ils sont 15 bizuths à se jeter dans le bain pour la première fois. Face au vétéran Jean-Paul Mouren 56 ans, il y a le jeune débutant Vianney Jacquier 22 ans à peine. Une seule femme, Isabelle Joschke va rivaliser cette année face à ses adversaires masculins. La disparité des générations, des expériences, des potentiels et des prétentions font que chacun aura certainement trouvé son compte et son bonheur d’ici un mois à Dieppe. Sauf peut-être la dizaine d’ambitieux qui visent la victoire finale. Car la reine des courses à armes égales a rarement été aussi concurrentielle.

Toutefois, l’heure des bilans est encore bien loin ! Pour l’instant, les dernières journées Lorientaises s'égrènent au rythme des préparatifs habituels : jauge des voiles, contrôles de sécurité, ultimes sorties en mer et premiers regards sur les cartes météo, à l’affût d’un anticyclone qui se profile dans le golfe de Gascogne. D’ici jeudi 13h00, date du coup d’envoi de la première étape qui mènera les 52 marins vers La Corogne, il y aura aussi le prologue Suzuki, demain mardi, première confrontation grandeur nature en baie de Lorient.

Source : La Solitaire.com