© Patrick MAURIN
1270 milles aller, soit environ 200 milles de plus que le parcours de l'année 2007, la nouvelle destination de la classique estivale de la Class 40 propose un parcours autrement plus pimenté. L'été, traditionnellement, la route vers Madère présente l'avantage d'être baignée par ce que l'on appelle les alizés portugais, un régime de vent de nord modéré qui autorise des descentes express vers la pointe sud-ouest de la péninsule ibérique. La route vers les Açores est, quant à elle, autrement plus complexe à appréhender. De la position du célèbre anticyclone éponyme va dépendre une grande part de la stratégie à venir.
Horta vaut bien une messe
Un petit sacrifice sur la route vaut bien l'espoir de gagner des heures de course. Le dilemme qui se pose aux navigateurs va être de négocier au mieux le contournement de cette masse d'air cotonneuse aux régimes de vents erratiques et fuyants… En été, l'anticyclone tend à remonter au nord et s'installer au large du golfe de Gascogne. Dans ce cas de figure, les régimes de vents tendent à s'orienter au secteur nord, voire nord-est. La problématique est alors de contourner cette masse d'air par le sud tout en restant suffisamment éloigné du entre de l'anticyclone pour conserver du vent. C'est alors un équilibre subtil à trouver entre routes directe et la plus rapide. Il arrive parfois, comme c'est actuellement le cas, que l'anticyclone se positionne un petit peu plus sud : prennent alors place, au large de la façade atlantique, des régimes d'ouest qui gagnent en force au fur et à mesure qu'ils sont alimentés par des zones de basses pressions plus au nord.
Pour l'heure, les concurrents sont confrontés à une situation intermédiaire : l'anticyclone est positionné relativement bas, à la latitude approximative de la pointe nord-ouest de l'Espagne. Pour joindre les Açores, la route directe semble, dans l'état actuel des choses, interdite. Deux choix s'imposent donc aux navigateurs : prendre le vent existant et rester dans le flux d'ouest à nord-ouest en naviguant au dessus de la route orthodromique (route directe qui tient compte de la rotondité de la terre) ou accepter de piquer vers la pointe de l'Espagne pour tenter de contourner l'anticyclone par le sud. Dans un cas comme dans l'autre, il faudra accepter de sacrifier des milles sur l'autel de la route directe pour espérer rallier le port de Horta dans les meilleurs temps.
Horta vaut bien une messe
Un petit sacrifice sur la route vaut bien l'espoir de gagner des heures de course. Le dilemme qui se pose aux navigateurs va être de négocier au mieux le contournement de cette masse d'air cotonneuse aux régimes de vents erratiques et fuyants… En été, l'anticyclone tend à remonter au nord et s'installer au large du golfe de Gascogne. Dans ce cas de figure, les régimes de vents tendent à s'orienter au secteur nord, voire nord-est. La problématique est alors de contourner cette masse d'air par le sud tout en restant suffisamment éloigné du entre de l'anticyclone pour conserver du vent. C'est alors un équilibre subtil à trouver entre routes directe et la plus rapide. Il arrive parfois, comme c'est actuellement le cas, que l'anticyclone se positionne un petit peu plus sud : prennent alors place, au large de la façade atlantique, des régimes d'ouest qui gagnent en force au fur et à mesure qu'ils sont alimentés par des zones de basses pressions plus au nord.
Pour l'heure, les concurrents sont confrontés à une situation intermédiaire : l'anticyclone est positionné relativement bas, à la latitude approximative de la pointe nord-ouest de l'Espagne. Pour joindre les Açores, la route directe semble, dans l'état actuel des choses, interdite. Deux choix s'imposent donc aux navigateurs : prendre le vent existant et rester dans le flux d'ouest à nord-ouest en naviguant au dessus de la route orthodromique (route directe qui tient compte de la rotondité de la terre) ou accepter de piquer vers la pointe de l'Espagne pour tenter de contourner l'anticyclone par le sud. Dans un cas comme dans l'autre, il faudra accepter de sacrifier des milles sur l'autel de la route directe pour espérer rallier le port de Horta dans les meilleurs temps.
Si le parcours aller peut présenter des allures de casse-tête pour les concurrents, il présente tous les ingrédients pour faire de cette première étape une course haletante : entre les hommes du nord et ceux du sud, entre les conservateurs qui chercheront à rester au plus proche de la route directe et les intrépides qui pousseront jusqu'au bout la logique d'une option, bien malin qui pourrait dire aujourd'hui de quel camp la victoire viendra au secours. Maigre réconfort pour les postulants à la victoire : pour une fois, un écart de conduite leur sera non seulement pardonné, mais aussi salué.
Source : PFB / Les Sables - Horta - Les Sables