TFV / Les femmes et le Tour de France à la Voile

45 des équipiers du Tour de France à la Voile sont des... équipières. On sait depuis longtemps que la voile, comme l'automobile ou l'équitation, propose des compétitions mixtes, associant dans une même compétition les femmes et hommes. Les premières ont même devancé les seconds dans des courses références : on se souvient de Florence Arthaud dans la Route du Rhum 1990 et plus récemment d'Ellen Mac Arthur ou Sam Davies. Mais leur célébrité cache une proportion qui, au final, reste faible.


crédit : JM Liot / TFV09

Elles sont par exemple 10,87 % sur cette édition du Tour de France à la Voile. La palme de la mixité revient à l'équipage Défi Sclérose en Plaques qui aura fait naviguer cinq femmes cette année juste devant les bateaux CSC-HEC-Ecole Navale et Côtes d'Armor avec quatre chacun. Seules cinq équipes n'en ont inscrit aucune sur leur liste d'équipage. Comme leurs « collègues » masculins elles viennent de tous les horizons à l'image de Servane Escoffier, circumnavigatrice à l'occasion de la Barcelona World race, qui vient d'arriver sur Toulon Provence Méditerranée - COYCH, de Marie Duvignac, double championne du monde de Hobie Cat 16, sur Elcimaï - Ville de Marseille ou, sur le même bateau, de Morgan Gautier qui pratique le match racing. Si la quantité est encore trop faible et si aucune n'a, cette année, la barre d'un des bateaux engagés, la qualité on le voit ne manque pas...

Servane Escoffier, piano de TPM - COYCH :
« Ce qui me motive pour revenir sur le TFV, c'est de retrouver le contact en équipage, le contact humain et aussi le contact sur l'eau. C'est une des conditions pour progresser et évoluer - c'est sympa de partager sur l'eau quand on fait surtout du double ou du solitaire. Au niveau régate, ça fait du bien de travailler le moindre détail, la moindre seconde. C'est très bon et très agréable !
C'est mon 4e Tour de France à la Voile, mais c'est la première fois que j'ai la chance d'être avec TPM - COYCH. J'ai navigué en pro avant, mais en féminin, et deux fois en étudiant. C'est très intéressant aussi, et très enrichissant. Chaque projet diffère par ses priorités.
En équipage féminin, la priorité est de réussir à faire un équipage assez performant avec des petits poids. Et aujourd'hui, c'est de réussir à faire sa place dans un équipage où ils sont tous très bons, sans exception.
De plus en plus d'équipages professionnels ont une fille sur le bateau. Les filles sont en général au même poste : piano. Sur les équipages masculins, il y a de plus en plus souvent une femme ou une fille, peut-être parce que ça tempère... Je ne sais pas trop, c'est plutôt aux hommes qu'il faut demander !
L'ambiance à bord de TPM - COYCH est super. C'est un très bon mixte : beaucoup de concentration pendant les manches, mais très bonne ambiance. Que du bon !
Mon rôle à bord n'est pas de m'imposer, bien au contraire : c'est de faire mon boulot. Il faut savoir prendre ses tâches à cœur et les faire comme on te le demande. Ce que je veux, c'est progresser avec des gens qui sont très forts.
Un projet à moi sur le TFV ? Il ne faut jamais dire jamais ! Chaque chose en son temps, mais ça doit être très intéressant. Mes projets en dehors du TFV sont certainement la Jacques Vabre, et bien sûr la Route du Rhum. J'espère vivement le Vendée Globe 2012.
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Source : TFV 09