Transat Jacques Vabre / BRIT AIR embarque Le Cléac’h et Troussel à son bord

C’est un fameux tandem qui défendra les couleurs de la compagnie aérienne BRIT AIR sur la prochaine Transat Jacques Vabre. Armel Le Cléac’h, pilote en titre du 60 pieds Open, a en effet convié son vieux complice Nicolas Troussel à le rejoindre à bord de BRIT AIR. Avant de se retrouver au Havre et ensemble sur la ligne de départ le 8 novembre, les deux skippers de la baie de Morlaix seront adversaires le temps de la Solitaire du Figaro…

Crédit : JM Liot / DPPI

Deux tours du monde au compteur
Le 60 pieds Open BRIT AIR a parcouru l’équivalent de deux tours du monde, avec, à la barre Armel Le Cléac’h, Champion du monde IMOCA 2008 et dauphin du Vendée Globe. Pour le seconder sur la Transat Jacques Vabre, le skipper et la compagnie aérienne ont choisi Nicolas Troussel. Au-delà d’un duo de choc qui a souvent fait ses preuves, c’est face à un trio redoutable, formé par les deux marins et le bateau, que les concurrents de la Transat vont se retrouver le 8 novembre prochain.

«Avec BRIT AIR, nous avons mis en place un programme sportif cohérent qui nous permet de bien préparer cette dernière grande course de l’année » explique Armel. « Le bateau n’a pas souffert de son Vendée Globe, nous avons réalisé un check up en février, et il ressortira de l’eau fin août pour un petit chantier de préparation, mais globalement, il n’y a pas de modification à apporter. Nous nous connaissons bien et nous fonctionnons bien ensemble ».

Complices de longue date
«Dès la fin de la Solitaire, avec Nicolas, nous allons naviguer sur le 60 pieds BRIT AIR et nous entraîner de manière intensive» prévient Armel, qui, s’il est concentré sur La Solitaire dont le départ sera donné jeudi prochain, garde un œil sur l’objectif suivant… «Nous avons choisi de courir avec Nicolas presque naturellement. Tous les deux, on se connaît bien, nous courons ensemble ou l’un contre l’autre depuis très longtemps, nous avons donc un avantage certain et surtout pas à travailler sur la cohésion de notre tandem en course. Nous allons nous concentrer sur les performances de BRIT AIR et sur son optimisation. Et puis, après trois mois en solitaire, je ne suis pas mécontent de retrouver mon vieux camarade à bord, j’irai dormir plus tranquille… Faire cette course avec lui c’est comme une évidence, mais c’est aussi un plaisir. Sachant que c’est en plus un super marin, je l’ai sollicité pendant le Vendée Globe, pour être sûr qu’il n’embarque pas ailleurs. On est un vieux couple, mais on ne sait jamais…"

En 2007, sur la Transat Jacques Vabre, pour la première course de BRIT AIR en 60 pieds, les deux Finistériens étaient arrivés 7èmes . «C’est une motivation supplémentaire, on a une petite revanche à prendre tous les deux sur cette course. L’objectif est différent parce qu’il y a deux ans nous découvrions le bateau, cette fois, normalement, on devrait faire au moins aussi bien, non ? »

On ne s’est jamais fâché
« Je suis évidemment content de repartir en course avec Armel, au choix, c’est avec lui que je préfère naviguer. Malgré le nombre de milles courus ensemble, il n’y a jamais eu de dispute, je ne vois pas pourquoi ça commencerait ! » confie Nicolas Troussel. «Nous formons un binôme équilibré et, comme dans les vieux couples, nous n’avons pas besoin de nous parler ou de nous expliquer. Chacun connaît les compétences de l’autre, nous nous faisons entièrement confiance et notre manière de naviguer est quasiment identique. Nous ne subissons pas la flotte et pouvons nous en écarter si on le juge nécessaire. Comme nous sommes la plupart du temps d’accord, ça marche plutôt bien, sans tension. C’est toujours un avantage cette connaissance parfaite de l’autre, dans toutes les situations ».

Source : Brit'Air