Crédit : Marmara-Bouchon/Le Figaro
Jérémie Beyou (Bernard Paoli), vainqueur de l’étape, 5e au général
La première impression :
« Elle a été dure physiquement, celle-là ! D’autant que je n’étais vraiment pas bien parti après avoir volé le départ à La Corogne. C’est la première fois que ça m’arrive en 10 participations à La Solitaire de voler un départ, arriver gagnant dans ce cas-là est d’autant plus valorisant. La Vendée me réussit plus que l’Espagne on dirait (ndlr, Jérémie Beyou avait gagné La Solitaire 2005 à Port Bourgenay). »
La dureté de la course :
« Le problème de cette course, est qu’il faut vraiment se faire mal, en tous cas moi je n’ai pas trouvé la recette pour faire sans et je pense que celui qui croit la gagner en claquant des doigts, il n’est pas né celui-là ! »
Le sommeil :
« Il faut le prendre aux bons moments… mais dans l’ensemble il n’y en a pas beaucoup ! »
La stratégie :
« Il fallait bien se positionner d’abord et ensuite jouer de tous petits trucs, ne pas rater ce qui se présentait. J’étais dessus en tous cas, et il le fallait car le vent changeait souvent de direction, comme cet après-midi ou c’était vraiment le pire. Il fallait sans cesse affiner à la barre et aux réglages. Je suis vraiment aller chercher le vent dans le nord. Ma position au-dessus des autres était enviable car je pouvais « écraser » à tout moment. J’ai d’ailleurs été un peu trop rapide à le faire, j’aurais pu attendre encore un peu mais ça va, c’est déjà bien payé : je reviens au général, je reviens dans le match, je ne suis plus à 46 minutes du leader (5e à 27 minutes). »
La joie :
« On a vraiment de la chance de faire des courses comme celle-là ! Je m’éclate et le résultat est là, alors je savoure… »
L’hommage (à son mécène):
« Cette victoire est pour la famille Paoli sans qui je ne serai pas là… et ce serait vraiment dommage ! »
Nicolas Lunven (CGPI), 2e de l’étape et leader du général
La stratégie :
« J’ai fait un départ assez dramatique… puis une option un peu à l’ouest qui s’est avérée fabuleuse, à peu près la même que Jérémie d’ailleurs, et globalement on est passé de derniers à premiers. Il fallait aller chercher un peu au large du cap Finisterre. Pour moi c’est là qu’une bonne partie de la course s’est jouée à mon avis, dans ce positionnement. En tous cas, c’est super ! Je suis comblé !
Les adversaires :
« Le long bord de près a été un peu pénible, mais je suis content d’avoir bien réussi à gérer ma vie à bord et au final je n’arrive pas si fatigué que ça. Thierry Chabagny et Nicolas Troussel m’ont fait peur, ils revenaient très fort et ils sont restés menaçants jusqu’au bout. Quant à Jérémie, il était bien placé avec trop d’avance et ça ne servait donc à rien de s’énerver à vouloir le reprendre à tout prix. Et puis, c’est Jérémie Beyou quand même ! Pour le passer ce n’est pas gagné d’avance… »
Deux fois deuxième :
« Déjà finir deux fois deuxième sur les deux premières étapes, c’est inespéré ! Premier au classement général, c’est super aussi mais je ne vais pas m’emballer, il reste du chemin, deux grandes étapes… »
La pression d’être leader au général :
« La pression ? Non, je ne ressens pas de pression particulière. Je vais essayer de rester concentré, c’est aux autres de l’avoir, la pression, de voir un petit jeune (26 ans, ndr) bousculer un peu la hiérarchie! (rires) »
Source : La Solitaire