IMOCA / Groupe Bel, 4e à Brest et second de l'Istanbul Europa Race !

Ils pestaient contre les pièges de la Méditerranée mais la dernière nuit en Atlantique a tiré comme jamais sur les nerfs des concurrents. Si Michel Desjoyeaux a conclu en beauté ce tour de l'Europe en remportant la 3ème étape entre Barcelone et Brest à 3h50 hier matin et empoché par la même la 1ère édition de l'Istanbul Europa race, la suite de peloton s'est retrouvée encalminée à l'entrée d'un goulet presque lémanique.

© Jacques Vapillon

Doucement mais sûrement, Veolia Environnement a honoré sa seconde place à 10h11, suivi une heure plus tard par Paprec Virbac 2. Les hommes de Jean-Pierre Dick remportent cet incroyable duel mené depuis le Sud du Portugal avec Groupe Bel qui a pris la 4e place à 13h26. Troisième de la 1ère étape à Nice et vainqueur de la seconde à Barcelone, l'équipage de Kito de Pavant monte sur la seconde marche du podium de cette toute nouvelle épreuve du circuit IMOCA !

Handicapés dès la première nuit au départ de Barcelone lorsque la foudre s'est abattue sur Groupe Bel, mettant hors service une partie de l'électronique et notamment le système de bascule de quille, Kito, Gwen, Seb, Brice et François se sont battus sans relâche. Ils n'ont pas ménagé leur peine jusqu'à cette dernière nuit où, comme leurs proches concurrents, ils ont dû mouiller l'ancre pour ne pas reculer avec le courant à l'entrée du goulet de Brest.

« Nous sommes fiers de cette seconde place même si nous aurions encore pu faire mieux, » déclarait Kito à son arrivée. « Je suis vraiment satisfait de l'équipage qui s'est donné sans compter et toujours dans une super ambiance. Nous sommes aussi satisfaits du travail réalisé sur Groupe Bel qui nous conforte dans l'idée que nous avons parcouru beaucoup de chemin depuis ce « foutu » Vendée Globe. »

Cette première édition en appellera d'autres ?
Déjà trois semaines qu'ils ont quitté la magique Istanbul. Trois semaines de mer pour trois étapes splendides à tous points de vue. L'opération séduction de cette course en équipage à l'échelle européenne a marché à plein régime. Les pionniers sont unanimes. Quel bonheur de régater en équipage sur ces machines et dans un tel décor !

Sportivement, on ne se refuse rien, pas une manœuvre, pas un « matossage », on tire sur la bête, on partage les efforts et les risques. Et surtout, on s'amuse beaucoup....Complices, les regards en disent long mais ce qu'ils viennent de vivre restera à bord, dans l'intimité des équipages.

« Je suis ravi que cette course ait eu lieu. Lorsque j'ai eu la chance de courir Cap Istanbul en Figaro, j'avais rêvé d'y revenir en IMOCA. Les choses se sont faites malgré la crise et le Vendée Globe qui a consommé beaucoup d'énergie pour de nombreux teams cet hiver. Nous étions peu de concurrents mais quand je vois comme cela fut compliqué à six, heureusement que nous n'étions pas 20 (rires) ! Les absents ont toujours tort. Nous avons fait une superbe course. J'espère que ceux qui ont participé à cette première arriveront à convaincre les autres de venir sur la prochaine édition et que nous ferons encore de belles régates parce que le parcours est fabuleux. »

De bon augure pour la Transat Jacques Vabre
A six semaines du grand rendez-vous de cette fin de saison 2009, toute l'équipe de Groupe Bel boucle à Brest une sacrée tournée printanière et estivale. Du record de la traversée de la Méditerranée en solitaire à la Giraglia Rolex Cup en juin, le skipper et ses complices ont ensuite rallié l'Egypte, puis la Syrie pour faire le plein de « bonnes ondes » avec les collaborateurs du Groupe Bel, avant de renouer avec la compétition à Istanbul.

Au cours de ces 6000 kilomètres de l'Istanbul Europa Race, le team a pu valider les évolutions techniques apportées à Groupe Bel dont la cure de jouvence est concluante. Et s'il on demande à François Gabart, le futur co-équipier de Kito pour la Transat Jacques Vabre ce qu'il retient de cette troisième étape ? « J'avais tout à apprendre au large sur cette splendide machine qu'est Groupe Bel. A la barre, j'ai retrouvé des sensations de catamaran de sport ou même de surf ou de planche à voile. Je me suis vraiment régalé sportivement, humainement et j'ai acquis des automatismes précieux en perspective de la Transat Jacques Vabre. »
Source : Beltchiztour.com