Thierry Chabagny et Alexis Littoz se sont imposés en milieu d'après-midi dans la rade de Brest au terme de la troisième étape du Tour de Bretagne à la voile. Partis lundi soir de Perros Guirec, les 34 Figaro-Bénéteau avaient rejoint l'Aber Wrac'h au moteur dans la nuit avant de se relancer vers Brest au lever du jour et dans la brume. Au terme de cette 3è étape raccourcie, la victoire est revenue à l'équipage de Suzuki Automobiles devant celui de Luisina (Drouglazet & Pellecuer) qui occupe désormais la première place du classement général.
Après une nuit de convoyage au moteur et une pause dans le port de l'Aber Wrac'h, Loïc Ponceau, le directeur de course et Jean Coadou, Président du comité de course, ont relancé les concurrents au lever du jour ce mardi matin. A la troisième tentative, le comité de course a flashé sept équipages avant le coup de canon libérateur en position interdite au-delà de la ligne. Ces sept-là, dont le vainqueur des deux premières courses, le voilier Espoir Région Bretagne mené par François Gabart et Jean-François Cuzon, se sont vus infliger une pénalité de 7 points.
« On est reparti sous la règle noire au 4è départ » s'est souvenu Eric Drouglazet. « De la Grand Basse de Portsall à Swansea Vale et jusqu'à l'entrée de Camaret, on était dans la brume. A Portsall, on est passé en tête puis quand la brume s'est levée, on était cinquième. Après, on est allé dans le Sud chercher le vent synoptique. On a empanné avec Suzuki et on a pris un coup de pied au c.. avec le courant. Voilà l'histoire ! » Le skipper de Luisina associé à Laurent Pellecuer est désormais le nouveau leader de la course au cumul des points enregistrés sur les 3 premières étapes. « Même sans les pénalités, on serait devant au classement général car on n'avait que 6 ou 7 points de retard » tient-il d'ailleurs à souligner.
Si l'histoire a bien tourné pour le spinnaker rose du voilier Luisina, cela a été le cas aussi pour le blanc du Suzuki Automobiles de Thierry Chabagny et Alexis Littoz. Le skipper à temps plein du Figaro Bénéteau et son équipier issu du match-racing l'ont emporté grâce à une belle manœuvre effectuée sous l'initiative du match racer. « On a fait un empannage pile poil au bon moment avant l'entrée dans le goulet » explique Thierry. « La victoire sur cette manche s'est sans doute jouée sur cet empannage au bon endroit pour glisser devant et prendre 2 à 3 longueurs d'avance que l'on a gardées jusqu'à l'arrivée » complète Alexis.
Derrière ces deux équipages, les bizuths de Port de Caen Ouistreham prennent la 3è place, mais eux-aussi se voient pénalisés de 7 points. « On était à l'attaque ! Sur une manche comme celle-là, c'était important de partir devant, mais on s'est fait piéger par le courant mollissant » explique Fabien Delahaye qui rappelle qu'une place dans les dix premiers reste une bonne place dans une course qui se joue au cumul des points. Dixièmes à Brest François Gabart et Jean-François Cuzon accumulent 17 points sur cette étape et perdent leur avance au classement général. Ils se retrouvent cinquièmes au général à 8 points de Luisina. "Nous avons pris un départ précoce et l'on a déchiré le spi alors que nous étions en 5è position. 7 points de pénalité plus 5 points de spi, ça fait lourd pour une seule journée. Mais nous sommes 5è au général, nous sommes à la moitié de la course, etdemain nous allons nous arracher sur les parcours en rade, Jef est d'ici ! Et tout le monde peut se prende une pénalité d'ici la fin de la course. Alors tout va bien !!!" commente François Gabart.
Chez les bizuths, Fabien Delahaye et le brestois Paul Meilhat sur Port de Caen Ouistreham maintiennent leur place de leader.
Mercredi, les 34 équipages restent à Brest pour disputer deux régates en rade qui peuvent chambouler le classement. Il y a deux ans, lors des deux régates qui se disputaient en baie de Douarnenez, Eric Douglazet, alors équipé par Jean-Pierre Nicol, était en tête de classement général... avant de se retrouver 10e au terme d'une journée épique. « Il va falloir que l'on soit bon sur les parcours banane mercredi à Brest. C'est très risqué comme journée » prévient Laurent Pellecuer.
Source : Tour de Bretagne