1000 MILLES BRITTANY FERRIES / Une petite pause et puis s'en vont

Alors que Groupe 5 fait toujours route vers Santander, cinq équipages sont repartis à l'assaut des 430 milles nautiques à parcourir pour boucler ces 1000 Milles Brittany Ferries. La dernière ligne droite ? Pas vraiment, puisque c'est encore au près que les Class40 entament la remontée du golfe de Gascogne dans un vent de 8 à 10 nœuds de nord-ouest. L'avance prise par Cheminées Poujoulat ne laisse que peu d'espoir à ses poursuivants, mais comme on le dit souvent dans la course au large : la bagarre n'est jamais finie tant que la ligne n'est pas coupée.

Un train d'avance
Grâce à une option à l'Ouest pour contourner au mieux la bulle anticyclonique, Cheminées Poujoulat a fait un joli coup. Ils ont, certes rallongé la route, mais ont touché le vent bien avant les autres. Ils jouissent donc d'une avance de 5 heures 18 minutes et 7 secondes sur Techneau arrivé 2ème à Santander. « Nous avons une marge de sécurité plutôt rassurante, et dans les conditions qui nous attendent, à savoir du vent médium au près serré, ce n'est pas désagréable d'avoir de l'avance. Le bateau marche très bien, on commence à bien le connaître et à bien naviguer ensemble avec Bruno. La pause espagnole était sympa, le Royal club Maritimo de Santander nous avait préparé une « marmitas » de thon et pommes de terre délicieuse, parfait pour reprendre des forces », expliquait Bernard Stamm avant de prendre la mer ce matin.

De la satisfaction quoi qu'il arrive
Du côté de chez Techneau, le moral est plus que bon. Les deux frères sont en pleine forme après cette étape qui leur a souri et durant laquelle ils ont su se ménager physiquement. Pour Arnaud Daval, ils ont fait du bon boulot. « Finalement, ça s'est joué tout du long. On a fait de bons choix et nous avons remonté la flotte petit à petit. La dernière transition (molle) à l'arrivée, nous a bien ralentis, alors que Bruno et Bernard sont passés plus facilement. Mais quand on connaît l'expérience des deux, nous sommes vraiment fiers d'être leurs dauphins. Les rattraper ? Sur le papier, ça paraît difficile. Il ne faut pas se leurrer, ils ont un bateau prototype qui est très rapide et ce sont deux grands marins. Mais il faut se battre sinon, on ne serait pas là. Et surtout regarder derrière et tâcher de garder la place sur la 2ème marche du podium. Quand on voit à quelle vitesse ZED 4 est descendu, on a de quoi s'inquiéter. En tout cas, quoi qu'il arrive, on ne sera pas déçu, car nous sommes déjà très contents de ce que nos avons fait jusqu'ici »

Une légère déception et une grosse motivation
Marc Lepesqueux et Jean-Charles Monnet, sur Les Conquérants de Normandie – Caen la mer, ont fait une très belle course depuis le départ de Saint-Malo le 4 septembre. Il aura suffi d'une erreur pour les mettre en danger. Arrivés en 4ème position, ils accusent un retard de 6 heures 31 minutes et 58 secondes sur le premier. « On a fait une grosse erreur au moment du passage de la bulle en passant en plein milieu. C'était la bêtise à ne pas faire. Pour l'option ouest, on a raté notre coup, mais on a été surpris de voir Techneau nous passer par l'intérieur. Notre objectif maintenant, c'est la deuxième place. On va se bagarrer pour recoller et faire le podium, car nous sommes dans la course depuis le début et c'est un peu décevant de se retrouver 4ème», explique Marc Lepesqueux. On est bien en forme. Etant donné les conditions, nous étions déjà bien reposés à l'arrivée. Deux Figaristes sur un bateau calme, ça dort beaucoup. »
Crédit et Source : 1000 Milles Brittany Ferries