© Marcel Mochet /AFP
Extraits de la conférence de presse de Foncia
Michel Desjoyeaux : « Depuis que le groupe du Nord redescendu d’en haut et fait du Sud, nous connaissions notre place. En allant en bas on a fait six heures à plus d e 40 nœuds, c’est tout. Peut-être qu’on n’aurait pas souffert en haut mais on savait qu’ils prendraient plus cartouche que nous en bas. Quand on fait tourner le routage en sortie de manche, le routage donnait la route de BT. Ils ont progressé sur leur route à la même vitesse que nous sur la nôtre. Prendre 50 nœuds au portant ne me pose aucun souci, mais 50 nœuds au bon près, ça ne m’amuse pas. On a passé les nuits sous la casquette en pantalon de ciré, pas besoin de veste contrairement aux autres. Mike Golding est sorti quasiment en même temps que les deux premiers mais il est sorti cuit. On n’a pas fait la même course. Sur l’option qu’on prend quand Akéna Vérandas revient à l’avant du front, on sait que lui va prendre 55 nœuds alors que nous n’avons que 48 nœuds.
On s’est fait influencer par Jean-Yves Bernot qui ne nous envoyait pas sur la route Nord, disant qu’elle était bonne mais casse bateau. Météo Consult avait insisté sur les dépressions secondaires. Ils sont passés bravo ! C’est celui qui gagné qui a raison…
Jérémie Beyou : « On pouvait imaginer qu’ils passeraient mais pas aussi vite. Ils se sont peut être retrouvés en avant par rapport à la météo et ça s’est barré par devant. On serait sorti avec 200 milles de retard c’était jouable. En route directe ça faisait 500 milles. Mais sur ça tu n’as pas la visibilité à 8 -10 jours. A près 5 jours on savait. Hugo Boss et 1876 sont partis tout en haut, en haut… Il sont pris des risques alors qu’il y avait d’autres solutions.
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Michel Desjoyeaux : « Mike Golding n’aurait pas eu notre classement d’hier matin, avant qu’on passe en mode furtif, je pense qu’on aurait pu les taper. Il a raccroché les wagons et il a bien fait. Le mode furtif maintient de suspense jusqu’au bout. Sur le principe, je trouve que c’est drôle. On aurait pu imaginer un regroupement beaucoup plus proche des Açores et ensuite re-éclaté. Ce qu’a fait 1876, à peu de choses près ça peut passer. On aurait pu se retrouver en milieu de course avec un réel intérêt pur le mode furtif.
Ce parcours est lus intéressant que le parcours vers Bahia. On n’a pas ménagé notre peine. Mais on était heureux de faire ce qu’on était entrain de faire.
Je n’ai jamais vu un accueil comme ça à part peut être au Sables d’Olonne. De mémoire de Transat Jacques Vabre, je n’ai jamais vu ça.
On pensait que la Route du Rhum 78 allait être battue en brèche mais les petits trimarans sont toujours plus rapides que les grands monocoques.
Je pense que je ferai de la voile l’année prochaine…
Source : Transat Jacques Vabre