Transat Jacques Vabre / Mich'Desj et Beyou invisibles mais pas muets...

L’arrivée, c’est pour aujourd’hui ! Mais depuis mardi matin, FONCIA est passé en mode ‘furtif’, impossible donc de savoir où en sont exactement Michel et Jérémie par rapport au 3e Mike Golding et par rapport à la ligne d’arrivée costaricaine. Les deux hommes seront invisibles dans les classements et sur la cartographie de la Transat Jacques Vabre jusqu’à 11 heures ce matin. Histoire d’entretenir le suspense en ce dernier jour de course. Invisibles mais pas muets puisque nous avons pu converser hier soir avec un Michel très en forme... Extraits


© Michel Desjoyeaux / Team FONCIA

Furtivité…
« On aurait presque aimé être furtifs depuis plus longtemps. Peut-être que si Mike (Golding) ne nous avait pas vu aller comme des avions en mer des Caraïbes, je pense qu’on aurait pu faire le tour de la paroisse ! On marchait à 18 nœuds presque tout le temps, lui, avec moins de vent, était toujours plus lent et là, je crois qu’il s’est réveillé. A un moment de la course, on s’était dit qu’on n’utiliserait pas ce jocker. Mais vu les circonstances, le jeu en valait la peine. Nous avons choisi de faire le black out, mais c’est plus par jeu que par ruse. »

Rythme…
« On essaye de tenir la cadence. Mais il faut être vigilant. Mardi après-midi, on a quand même fait trois empannages pour éviter des grains à 35 nœuds. Nous sommes sous grand spi alors nous faisons attention. On est tout le temps à la barre, mais sans déraison. Là (mardi à 22h30, heure française), nous avons entre 20 et 22 nœuds de nord-est, on trace tranquille à 15/18 nœuds. »

Des coups à faire jusqu’à la ligne…
« Je pense que mercredi matin, nous serons à moins de 100 milles de Mike Golding. Peut-être 75. Et je pense que lui aussi devrait passer en mode furtif. Il y a des petits airs à l’arrivée, pire que mardi (Safran et Groupe Bel avaient été ralentis avant de franchir la ligne, ndr), on va donc jouer avec ça. »

Le moral des troupes
« Ca va nickel, on parle de tout, on blague et on se prépare à faire le grand ménage. Par contre, avec l’humidité, la chaleur et le sel, j’ai les jambes couvertes de boutons. Après chaque période de barre sur le pont, je suis obligé de me rincer à l’eau douce… Vivement la douche ! »

ETA
«Pour notre arrivée, j’ai donné une fourchette entre 15h00 et 22h00 TU »

Source : Foncia