Crédit : GAES Sailing Team © Manuel Medir / FNOB
Seule femme à avoir bouclé un tour du monde en solitaire et sans escale dans les deux sens, Dee repartira pour une nouvelle circumnavigation l'hiver prochain dans la Barcelona World Race, en double cette fois, aux côtés de l'Espagnole Anna Corbella. A six mois du grand départ, la Vuelta a España a Vela se présente comme une épreuve test pour le duo féminin. "Quand on nous a proposé de participer à cette course, on a d'abord pensé : 'oui c'est bien, un tour d'Espagne, ce sera un bon entraînement pour mieux connaître le bateau et un bon exercice de relations presse'. Et puis on regarde le plateau et les marins présents et là on se dit : 'oh mon Dieu, ça va vraiment être intense !' C'est une course de vitesse où nous allons pouvoir régater au contact. C'est ce qu'il y a de mieux pour savoir votre si votre bateau est assez rapide", reconnaît Dee Caffari.
Le tour d'Espagne sera en effet l'occasion de voir en conditions de course les bénéfices des changements apportés aux bateaux cet hiver. Comme la majorité des Open 60 présents à Hondarribia, l'ex-Aviva a subi une série d'interventions chirurgicales pour améliorer ses performances. La jeune femme revient sur ces modifications : "le bateau a passé deux mois au chantier. Je trouvais la position à la barre inconfortable. Dans la Transat Jacques Vabre (ndlr : où Dee avait pour co-skipper son compatriote Brian Thompson) nous avons passé 95% de notre temps à la barre, donc j'ai décidé de changer la disposition pour être plus à l'aise. Cela allait de pair avec la forme du roof que nous avons également modifiée pour une meilleure protection. Nous avons aussi réduit le nombre de winches et allégé le bateau. L'autre gros changement, c'est le gréement. C'était notre gréement de rechange pour le
Vendée Globe et je n'avais pas de voile de portant pour naviguer avec deux ris dans la grand voile, donc nous avons un nouveau Code".
Signe particulier de l'équipe de GAES : sa mixité. Une mixité double puisqu'elle réunit à la fois garçons et filles et équipiers anglais et espagnols, ce qui suscite quelques taquineries. "Comme je le dis souvent à Anna, ce sera plus facile quand nous ne serons que toutes les deux. Soyons clairs, nous les filles, nous sentons la rose. Ce n'est pas toujours le cas des garçons. Heureusement, les étapes seront relativement courtes, donc les gars resteront dehors. Ils n'auront le droit de rentrer que pour déplacer quelque chose ou venir chercher une voile !".
Quant à la différence de nationalité et de langue : "Notre équipe est Espagnolaise ! plaisante Dee. "Je commence à dire quelques mots d'Espagnol mais avec Anna j'ai surtout appris des expressions à ne pas répéter en public ! J'ai très envie d'apprendre, mais je dois dire que c'est frustrant d'avoir passé deux ans à apprendre le Français et de me retrouver aujourd'hui en Espagne".
Source : Vuelta Espana Vela