ITW / Erwan Le Roux en toute confiance sur FenêtréA-Cardinal

Erwan Le Roux FenetréA-Cardinal Multi 50 Erwan Le Roux est prêt à savourer l’ivresse du Rhum. A quinze jours du départ, le skipper du Multi50 FenêtréA-Cardinal se sent bien dans ses bottes pour cette grande première en solitaire.

Crédit : AFP

Le grand moment approche. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
« Être présent sur cette course mythique est quelque chose d’énorme pour moi. J’essaye de prendre cela avec pas mal de recul. En restant concentré sur la préparation du bateau et sur la tâche à accomplir. C’est vrai que j’appréhende un peu la semaine qui va précéder le départ. Dans un premier temps, et c’est le jeu, à cause de toutes les sollicitations que nous allons avoir à terre. Mais c’est surtout l’attente de la météo que nous allons rencontrer, à quelle sauce nous allons être mangés, qui me stresse un peu. Je vais faire en sorte de bien gérer tout cela en restant concentré jusqu’au passage de la ligne ».

FenêtréA-Cardinal’ est prêt ?
« Je suis de plus en plus à l’aise sur ce bateau. Le gros chantier passé, un boulot énorme, nous nous sommes concentrés sur les détails à chaque sortie. Des sorties riches en expérience. Ces petits détails ont rendu la vie à bord plus facile. Surtout au niveau des manœuvres. FenêtréA Cardinal reste un bateau à taille humaine. Le ‘pilote’ barre plus vite et mieux, la centrale de navigation est maintenant bien calée avec une direction du vent correcte. Tout ceci a ajouté de la performance. Celle qui fait la différence à un moment donné. Avec son mât plus court que les autres dans notre catégorie, le bateau n’est pas trop physique et n’impose pas une charge de travail importante. Les changements de voile sont ainsi plus aisés ».

La garde-robe est taillée pour l’aventure ?
« La grand voile et le solent sont de l’année dernière mais ces toiles ont encore de belles formes. Mais je pars avec du matériel neuf. Un spi, indispensable pour faire de la glisse et un gennaker en voile tissée donc plus nerveux ».

Une arme secrète vis-à-vis des autres 50 pieds ?
« Nos armes sont différentes. C’est donc les skippers qui font la différence. La mienne sera de naviguer le plus proprement possible. Avec une belle trajectoire et une bonne vitesse. Observer les autres ne sera pas mon premier souci. Je dois me concentrer sur une belle route. C’est la condition sine qua non pour faire un bon résultat à l’arrivée. Il est certain que je vais devoir mettre le curseur assez haut pour tirer profit du potentiel du bateau. Si je m’en tiens à cela, il y aura un bon résultat à la fin, j’en suis sûr. En plus, j’ai choisi Jean-Yves Bernot pour mon routage. J’ai travaillé avec lui lors de notre victoire sur la Transat Jacques Vabre l’an dernier avec Franck-Yves Escoffier. Jean-Yves a l’avantage d’être simple et efficace. Je pars donc en confiance ».

Source :  FenêtréA-Cardinal