Yves Le Blévec vient de réaliser une atèle pour soutenir le bras de liaison endommagé de son trimaran avec des lattes de grand voile mais la mer reste mouvementée pour envisager seul d'autres réparations. Aujourd'hui, un bateau conjointement affrété par Actual et Crêpes Whaou! va quitter la Guadeloupe pour venir à la rencontre des deux marins avec à son bord, des équipes techniques, du matériel mais aussi de l'eau et du carburant pour l'énergie.
« Hier, j’ai bien bossé sur le bateau je pense. Avec des lattes de grand voile j’ai fait une espèce d’atèle sur le bras de liaison. Ce n’est pas une réparation du bras mais cela permet de stabiliser la fracture et donne l’impression que ça limite le risque que ça se propage. C’est quand même assez sinistre tout ça, il y a encore des grincements mais ça ne fait plus de crac, c’est quand même plus agréable. La deuxième étape, c’est que je parvienne à vider les quatre tonnes d’eau que j’ai à l’avant du bateau et pour cela il faut d’abord que je bouche le trou. J’ai plongé avec un masque. J’ai pris un bain en fait car je me suis retrouvé dans la coque avec de l’eau jusqu’à la taille. Ca m’a permis clairement de me rendre compte exactement de l’endroit à réparer. L’embêtant est que je suis au près, ce qui veut dire pas mal de mouvements du bateau. Dans ces conditions, je ne peux rien faire car je suis embarqué d’avant en arrière en permanence. J’attends donc des conditions un peu plus clémentes pour attaquer les réparations. Là, la mer se calme un petit peu. Cela n’a plus rien à voir avec la mer difficile de ces derniers jours mais ce n’est pas non plus devenu un lac évidement. Sinon, conjointement avec mon équipier de misère, Franc-Yves Escoffier, nous avons affrété un bateau qui doit partir de Pointe-à-Pitre aujourd’hui avec de quoi affiner les réparations des deux bateaux et, en ce qui me concerne, de quoi avitailler parce que d’ici peu je vais arriver en limite d’eau et de carburant pour l’énergie. L’objectif aujourd’hui, il est de tout faire pour ramener le bateau entier en Guadeloupe. On n’est pas du style à laisser trainer des morceaux de plastique au milieu de l’eau. "
Source : la Route du Rhum
