Crédit : B Stichelbaut
A 23 jours du grand départ de la Barcelona World Race, le tour du monde en double, Jean Le Cam, Bruno Garcia et leur grand monocoque IMOCA Président sont donc à pied d'œuvre à Barcelone. Accompagnés de Nicolas Lunven – qui avait à bord le rôle de performer – Jean et Bruno ont ainsi pu se familiariser davantage encore avec leur machine.
« Nous avons eu un peu de tout : du médium au portant et de la pétole dans le golfe de Gascogne, du vent fort au cap Finisterre, refusant à hauteur de Lisbonne, puis de la mer forte et du gros temps au sud Portugal, des bords à tirer jusqu'à la côte marocaine pour passer le détroit de Gibraltar, à nouveau de la pétole et du portant pour finir en Méditerranée... tout y est passé ou presque », détaille Jean Le Cam.
" Apprendre au bateau à parler français ! "
Excellent entraînement grandeur nature, ce convoyage de 1500 milles avalés en une semaine s'est idéalement passé si l'on en croit l'excellente ambiance entre les trois hommes à Barcelone. « C'était extrêmement intéressant pour moi qui n'avais jamais navigué comme ça, une semaine de suite sur ce type de bateau. Globalement nous n'avons eu aucune mauvaise surprise... et plutôt que des bonnes », assure Nicolas Lunven. « J'ai encore beaucoup appris », plaisante à son tour Bruno Garcia, « mais avec Jean, même à terre j'apprends beaucoup ! »
Jean, justement, n'est pas à une boutade près pour décrire le sentiment général : « c'était tout de même inquiétant au départ notre histoire : nous sommes partis avec un bateau parlant anglais à qui il a fallu apprendre le français et l'espagnol en une semaine ! Mais c'est pas mal du tout, il apprend vite et commence à bien se débrouiller... quant à moi maintenant ‘hablo muy bien espanol ! ' (« je parle très bien espagnol », ndr) Plus sérieusement, les modifications apportées sur le plan de pont, l'installation de la casquette de roof – qui protège les marins dans le cockpit - et surtout les nouvelles voiles ont donné entière satisfaction à Jean Le Cam et Bruno Garcia, pendant ce convoyage. « On a une bonne carène et de belles voiles. Les hydro-générateurs que nous avons installés marchent vraiment pas mal et même chose pour le nouvel ordinateur de bord... on ne peut donc qu'être de bonne humeur en arrivant ici », assure encore Jean Le Cam. « L'ambiance est très bonne à bord de Président » confirme le Barcelonais Bruno Garcia, qui ajoute en arrivant chez lui : « nous n'avons absolument rien cassé pendant ce convoyage et c'est une donnée importante avant le départ d'une course comme la Barcelona World Race. »
Source : Jean Le Cam