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Animal, containeur, débris plastique ? Les deux navigateurs basques ne connaissent pas la cause de leur avarie mais ont été obligés de constater les dégâts. Résultat, le plan Farr qui menait jusque-là brillamment la chasse derrière Virbac-Paprec 3 a dû changer de rythme. L’essentiel pour Iker et Xabi était d’estimer l’ampleur de la réparation, avec comme objectif premier de ne pas s’imposer une escale à Wellington. Pour ce faire, les deux navigateurs ont d’abord dû attendre des conditions favorables pour retirer la dérive de son puits, une opération toujours complexe en équipage réduit. Il fallait bénéficier d’un vent portant, d’une mer pas trop formée… Pendant plusieurs jours, les deux Basques ont rongé leur frein avant de pouvoir procéder à la réparation.
Une fois la dérive sortie, les deux navigateurs l’ont transportée pour partie dans la cabine, ont installé une tente réchauffée par l’échappement du moteur, de manière à bénéficier de la bonne température pour stratifier à nouveau la partie endommagée de l’appendice. Opération réussie pour l’équipage qui est parvenu à conserver sa deuxième place et qui peut à nouveau lâcher les chevaux. Conséquence secondaire de cette mésaventure, un gros déficit de sommeil pour l’équipage de MAPFRE.
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Anticyclone tentaculaire
480 milles dans le sillage de Virbac-Paprec 3 dont le leadership n’est plus contesté depuis le 25 janvier, Iker Martinez et Xavi Fernandez ont passé aux aurores la longitude du cap Leeuwin (pointe sud-ouest de l’Australie), deuxième des trois grands caps de ce tour du monde en double. A 2h20 du matin, c’était au tour de leurs compatriotes et rivaux d’Estrella Damm. Ils sont désormais trois équipages en mer de Tasmanie, bientôt rejoints par Kito de Pavant et Sébastien Audigane (Groupe Bel) qui se questionnent depuis hier sur une possible escale à Wellington. Tout ce petit monde navigue à belle allure à la lisière Sud d’un vaste anticyclone qui étend ses tentacules sur une bonne partie de l’océan Indien, de Madagascar à la Tasmanie. Neuf des onze tandems progressent sous l’influence de ces hautes pressions qui vont les accompagner pendant quelques jours sur la route de la Nouvelle-Zélande.
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Iker Martinez, MAPFRE : « Cela fait maintenant 24 heures que nous avons terminé l’opération et nous avons commencé à prendre un peu de temps pour dormir. Le bateau est maintenant plus propre et nous pouvons nous concentrer sur la course. Nous sommes à la châtaigne avec Alex et Pepe. L’écart est stable et même s’il nous faut encore quelques jours pour récupérer, manger correctement et dormir, nous devons être en forme avant que la tempête qui devrait nous toucher durement, dans 48 heures probablement. La dérive n’est pas aussi performante qu’auparavant, mais ce n’est pas si mal. Pour nous cette opération a été couronnée de succès. Avoir réussi à réparer à bord la dérive et retrouver notre vitesse est un exploit en lui-même. Pendant ce temps-là, Alex et Pepe ont tout donné pour essayer de nous dépasser ».
Classement du 10 février à 15 heures (TU+1) :
1 VIRBAC-PAPREC 3 à 13350,8 milles de l’arrivée
2 MAPFRE à 481,8 milles du leader
3 ESTRELLA DAMM Sailing Team à 526,4 milles
4 GROUPE BEL à 731 milles
5 RENAULT Z.E à 1140 milles
6 MIRABAUD à 1592,3 milles
7 NEUTROGENA à 1714,1 milles
8 GAES CENTROS AUDITIVOS à 2200,3 milles
9 HUGO BOSS à 2207,2 milles
10 FORUM MARITIM CATALA à 3306,3 milles
11 WE ARE WATER à 3499,6 milles
12 CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 3516,5 milles
ABN FONCIA
ABN PRESIDENT
Source : Barcelona World Race