Vidéo / « Physiquement, c’est très dur » pour Iker Martinez

Pendant la visio-conférence du jour, le co-skipper de MAPFRE a rendu hommage à son adversaire tricolore et raconté ses déboires de la veille au moment de traverser l’archipel des Canaries, entre La Palma et Tenerife.


Enrouleur de solent cassé, tentative de réparation sous le vent de La Palma, le vent et la mer qui rentrent brutalement, l’obligation de réduire la toile précipitamment, de virer de bord plusieurs fois. Au total : 4 heures de galère et beaucoup d’énergie perdue, alors que l’option semblait prometteuse.

Sur les images du bord, le champion de 49er avait le visage groggy de fatigue. « Physiquement, c’est très dur » reconnaît-il.

D’autant plus dur que les deux navigateurs basques ne mangent pas à leur faim depuis au moins 15 jours : une partie de leurs rations lyophilisées est vérolée et ils sont obligés de se rationner. Dans ce contexte, Iker avoue que même une seconde place à Barcelone serait vécue comme une victoire. Aujourd’hui, ils n’ont qu’une hâte : arriver.

Iker Martinez (ESP), MAPFRE :« Nous sommes très fatigués. Physiquement c’est très dur. C’est un ultramarathon, une épreuve très longue. La question de la nourriture se pose… Nous avons très faim. Nous avions imaginé cette situation. C’est pourquoi nous avons régulièrement mis de la nourriture de côté pour le jour où nous aurions faim. Et c’est aujourd’hui. Heureusement que nous avons été prévoyants. La situation n’est pas celle que nous aurions voulue au départ, mais, pour l’heure, la nourriture est l’une de nos plus grandes préoccupations ».

A propos de leur préparation physique avant la course : « Ça fait plus de 10 ans que nous faisons de la préparation physique spécifique. Nous nous sommes très bien préparés avec beaucoup de travail aérobie. Nous avons fait les J.O en Chine il y a moins de deux ans et l’entraînement était vraiment important. Nous faisions des sessions avec des journées à 180 km de vélo, en plus de la course à pied. Des choses assez physiques et sportives. Nous avons bien géré jusque-là. Nous sommes fatigués, mais nous sommes un des équipages qui a poussé le plus. Si nous en sommes là, ce n’est pas par notre expérience : nous avons beaucoup plus poussé et barré le bateau et nous nous sommes donnés dans notre navigation ! »

Source : Barcelona World Race