Transat Bénodet Martinique / Frédéric Rivet prend les commandes !

Après 5 jours de course s’il est une certitude, c’est que cette transat Bénodet – Martinique est partie sur des bases de vitesse élevées. Pour le reste, bien malin celui qui peut aujourd’hui prévoir de manière certaine à quelle sauce vont être mangés les 17 skippers dans les prochains jours. Pour l’heure, c’est aux sudistes de marquer des points ! Leur option tactique déclenchée mardi soir paye en ce vendredi matin et Frédéric Rivet (Vendée 1) et Eric Péron (Macif) en récoltent les fruits. Au classement de 9h00, le skipper de VENDEE 1 menait la flotte.

© Jean Marie Liot/DPPI

D'un extrême à l'autre...
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Frédéric Rivet et ses 16 compagnons d’aventure. Après avoir été confrontés mardi à des conditions particulièrement difficiles de vent et de mer, les concurrents de la Transat Bénodet – Martinique ont bataillé hier toute la journée dans de très petits airs. Des situations diamétralement opposées mais dans les 2 cas un calvaire à vivre pour un coureur au large, comme l’expliquait hier soir Frédéric Rivet : « Mardi c’était l’enfer ! 35 nœuds de vent, une mer hachée, le bateau enfourchait dans les vagues… Je suis même passé tout prêt de la correctionnel : le bateau a planté violemment au point que les safrans sont sortis de l’eau ! Je me suis fait peur, heureusement que j’étais harnaché. En fin de journée, j’étais KO… Jeudi : schéma inverse ! 4 à 5 nœuds de vent, pas plus… Obligé de passer mon temps à la barre et à régler pour faire avancer tant bien que mal le bateau. Et si j’avais le malheur de rentrer 5 minutes à l’intérieur pour regarder la météo ou pour manger, le seul déplacement de mon poids sur le bateau suffisait à l’arrêter ! C’est très dur… »

Frédéric Rivet mène la danse !
Des efforts malgré tout payant puisque Frédéric et son VENDEE 1 menaient donc la flotte ce matin. Une position favorable que l’homme de l’Ile d’Yeu savoure : « Je me doutais un peu de ma place. Je suis super content ! J’ai pris le choix d’aller au sud assez rapidement, après le cap Finisterre. J’ai pris l’option à fond et tant mieux. Pour une première course au large je suis plutôt satisfait. Le début de nuit a été compliqué car l’air rentrait doucement. Il a fallu beaucoup manœuvrer, changer de voile… Maintenant je peux me reposer. J’étais à fond depuis le début de course. A présent, il fait beau, tout va bien. On va aller chercher la petite dépression dans le sud, c’est le prochain phénomène météo à négocier. On va gérer le virage et ça s’annonce un peu musclé mais ce n’est pas plus mal, ça va permettre de creuser l’écart avec les autres et d’avoir des conditions un peu moins fatigantes. Pour revenir, ils vont devoir attaquer ! Jusqu’ici, j’ai l’impression de faire une étape de la Solitaire du Figaro et je ne pourrai pas tenir comme ça jusqu’au bout ! Ces dernières 48 heures, j’ai du dormir moins de deux heures. Je vais essayer de dormir régulièrement, de me recaler un peu. ».

D’autant que le jeu de yoyo des conditions va reprendre son cours dans les prochaines heures. Le vent d’une nouvelle dépression venue du Nord Ouest, rentré cette nuit devrait en effet se renforcer dans les prochaines heures avec des pointes à 30 nœuds…

Le classement de 9 h 00 ce vendredi 15 avril :
1. Frédéric Rivet (VENDEE 1) à 2639.9 milles de l'arrivée
2. Eric Péron (MACIF) à 0,6 milles du leader
3. Eric Drouglazet (LUISINA) à 14,6 milles
4. Nicolas Lunven (GENERALI) à 15,9 milles
5. Erwan Tabarly (NACARAT) à 18,1 milles

Source : B Bernard / www.polevendeefrance.fr