Transat Bénodet Martinique / Jeanne Grégoire à deux jours du départ

Alors que le départ approche à grand pas, Jeanne Grégoire n'a quasiment plus qu'une chose en tête : la météo. A quelle sauce les concurrents de la Transat Bénodet-Martinique vont-ils être mangés ? C'est bien là le mystère que la navigatrice essaie d'élucider car les passages clés elle les connaît, et il lui faudra faire preuve de haute stratégie pour bien les négocier.

© BPCE

Le Golfe de Gascogne : balayé par des vents dominants de Nord-Ouest issus des basses pressions situées sur les îles britannique, le « Golfe » entre la pointe Ouest de la Bretagne et le Nord-Ouest de l’Espagne, est souvent un premier « gros » morceau de la Transat. « Le départ au mois d’avril est parfait car tous les scénarii météo sont envisageables : un front chaud avec 25 nœuds ou plus de Sud-Ouest, un front froid, une dépression coincée dans le Golfe, une dorsale qui donne un Nord-Est bien frais mais agréable. Tout est possible ! On surveille tous également le coup de baston qui mettrait à mal nos estomacs dès le début de saison mais je croise les doigts, je n’ai pas encore vraiment connu ça. »

L’Anticyclone des Açores : il désigne une région sub-tropicale située dans l’Atlantique Nord. Il se déplace d’Est en Ouest selon la période de l’année, et se trouve généralement sur l’Archipel des Açores au début de printemps. « Le fameux régime de haute-pression qui paraît si sûr de lui ! En fait, il est souvent malmené, baladé dans l’Atlantique, écrasé par une dépression un peu basse, voir remplacé par celle-ci ou fendu par un front froid. Je peux juste lui souhaiter d’être en pleine forme pour accueillir mon Figaro autour de lui ! Pas trop près de son centre, car il n’y a pas de vent. »

Les Alizés : ils soufflent à partir de 23° 27° N, du Nord-Est au Sud-Ouest dans l’hémisphère Nord. Autant dire qu’ils emmènent tout droit vers les Antilles... enfin, en théorie ! « Est-ce qu’il y en aura, est-ce qu’il y en aura pas ? Seront-ils forts ou pas ? Avec ou sans grains ? Les alizés posent bien des interrogations sur une transat. Il faut descendre très Sud, voire trop Sud parfois, pour les trouver. Globalement, il est quand même rare de ne pas les voir du tout et heureusement car le bonheur est énorme ! La navigation sous spi, au chaud, est une belle récompense mais la tactique journalière n’est pas pour autant de tout repos

Voilà donc trois gros morceaux que Jeanne devra anticiper et gérer pour arriver de l'autre côté de l'Atlantique aux avant-postes.

Source : Banque Populaire