Figaro / Clap de fin sur la Générali Solo 2011 (images)

Trois semaines de compétition, 12 courses validées, 3 villes étapes somptueuses, un Gildas Morvan en vainqueur magistral… et une pléthore de talents connus ou à découvrir. Tel est à chaud le premier bilan de cette GENERALI SOLO « revival » comme la dénomment les coureurs, unanimes dans leur bonheur d’avoir renoué avec la magie des belles courses côtières et hauturières sous le soleil de la Méditerranée.

© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011 

Maître en son art, Gildas Morvan est un incontestable vainqueur, qui a pourtant dû puiser loin dans les ressources de sa formidable expérience pour tenir à distance une meute de jeunes loups issus des deux grandes écoles du large et de l’Olympisme et qui trouvent dans la classe monotypique Figaro-Bénéteau l’accomplissement synthétique de leur formation. Cet affrontement des Anciens et des Modernes restera une des images fortes d’une Classique revenue magistralement au premier plan et dont on piaffe déjà à l’idée de la retrouver selon un rythme biennal en 2013.

© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011 

Les recettes du succès
Suspense, action, rebondissements, multiples changements de leader… la GENERALI SOLO pour son grand retour au calendrier de la course au large a joué sur tous les registres du succès. A commencer par un plateau qui rassemblait en d’harmonieuses proportions, les leaders actuels de la classe Figaro-Bénéteau, et les plus purs talents des filières fédérales ou de la voile « Open ». Les Gildas Morvan (Cercle Vert), Eric Drouglazet (Luisina), Marc Emig (Ensemble autour du monde) ou Laurent Pellecuer (L'Option sud club des partenaires) étaient ainsi invités à croiser le fer avec les experts ès voile légère et Olympique, Morgan Lagravière (Vendée), Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste) ou spécialistes du large en solitaire ou en équipage, Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls), Francisco Lobato (Roff), Nicolas Lunven (Generali) ou Thomas Ruyant (Destination Dunkerque). Comme attendu, le cocktail s’est révélé explosif et la Méditerranée s’est de bon coeur jointe à la fête, se parant de tous les atours plus ou moins bienveillants dont elle est capable en cette saison. Retour sur une édition forte en couleur !

© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011 

Le Grand Prix Marseille-Provence consacre Laurent Pellecuer
Le Grand Prix Marseille-Provence démarrait ainsi dans une succession d’épisodes orageux qui n’autorisaient la validation que de deux jolis parcours autour des îles du Frioul. C’est un Méditerranéen pur jus, Laurent Pellecuer (déjà !) qui se mettait naturellement en évidence, tandis que le benjamin de l’épreuve au nom désormais bien gravé dans l’esprit de tous les observateurs, Morgan Lagravière, signait la première de ses 3 victoires de manche à venir.
Morceau de bravoure de cette première semaine d’épreuves, le long parcours entre Marseille et Leucate consacrait de nouveau le jeune réunionnais vendéen d’adoption qui devançait dans la nuit Languedocienne tous les spécialistes du large. La jeune génération triomphait à Leucate, avec en seconde position Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) qui posait là les premiers jalons de son superbe parcours Méditerranéen.

© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011 

Le Grand Prix de Leucate pour Morvan
Le Grand Prix de Leucate débutait dans la continuité pour Morgan Lagravière décidément insatiable et qui signait dès le premier parcours « construit » un troisième succès d’affilée. Sous un chaud soleil et avec la coopération bienveillante de la Tramontane, 6 courses allaient ainsi scander le passage de la GENERALI SOLO dans l’Aude, et tant pis si le somptueux parcours côtier devait finalement être annulée, la faute à une bouée de parcours récalcitrante.
Gildas Morvan, fort discret à Marseille assommait de toute sa classe la compétition, signant pas moins de 3 victoires de manche et une deuxième place. Seul Eric Péron, skipper de Macif 2009, tenait la dragée haute au « Géant Vert ». Mais Eric perdra toutes ses chances d’accéder au podium dans le parcours offshore entre Leucate et Porquerolles suite à une option désastreuse au large.
Régulier aux avant-postes, bien que n’ayant alors remporté aucune manche, le Normand Fabien Delahaye s’affirmait au fil des courses, avec ce mélange de hargne, de souple efficacité aux manoeuvres et d’instinct qui le propulsait au niveau de l’impressionnante domination de Gildas Morvan.
Si Francisco Lobato, le Portugais révélé par sa victoire en 2009 dans la Transat 6,50 sortait enfin de sa réserve pour s’imposer à Porquerolles au terme du second parcours hauturier de la course, c’est bien Delahaye qui faisait la bonne opération, en profitant de la 10ème place de Morvan pour revenir à sa hauteur en tête des « charts » à la veille du Grand Prix de Hyères-Porquerolles.

Porquerolles pour un final somptueux
Et comme dans tout scénario bien pensé, la GENERALI SOLO s’offrait un final de toute beauté, cumulant les éléments du succès, à savoir site enchanteur, conditions météo de rêve, et indécision maximum aux classements provisoires. Qui de Morvan ou Delahaye allait l’emporter ? Qui de Pellecuer ou de Jean-Pierre Nicol allait compléter le podium ? Deux parcours « construits » entre trois bouées et un magnifique côtier autour de Porquerolles étaient nécessaires pour voir, à l’ultime journée, triompher l’expérience, la décontraction dans la concentration d’un Gildas Morvan au sommet de son art.

© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011

Gildas, Fabien, Laurent et les autres…
Epreuve de longue haleine, longue de trois semaines, et 12 courses au programme, au profil varié alternant parcours courts, côtiers de 20 milles et plus, et deux longues courses au large de plus de 260 milles, la GENERALI SOLO, ainsi qu’on l’annonçait, ne pouvait consacrer qu’un marin complet, à l’aise au contact et maître de son art dans la durée, bon navigant et excellent régatier. Morvan, Delahaye et Pellecuer, trio d’or, d’argent et de bronze du millésime 2011 de l’épreuve concentrent à haute dose toutes ces qualités pré-citées, et résument par leurs talents aux multiples facettes la teneur et l’intensité sportive d’une épreuve désirée et aimée de tous les adeptes de la Classe Figaro-Bénéteau.

Ils ont dit :

Gildas Morvan (Cercle Vert) :
« Toutes les victoires sont jolies, plus ou moins difficiles, plus ou moins longues à venir. Je retiens que c’est ma troisième victoire en Méditerranée sur la GENERALI. J’avais bien démarré l’année en équipage mais la Transat Bénodet – Martinique avait mal tourné avec cette rupture d’étai. Cela a été dure à vivre. Je bascule sur une victoire ici et j’envisage très sereinement la Solitaire à venir. La Classe Figaro se renouvelle avec l’arrivée de jeunes coureurs issus des Centres d’Entraînement de la Vendée ou de la Méditerranée. Ils ont un vécu impressionnant. Je tire les bénéfices de mon expérience, dans les phases au contact, passages de bouées notamment où il faut enchaîner les manœuvres sans oublier le placement. Je fais très attention à rester « au goût du jour », en soignant ma préparation physique et technique, en me remettant en question, en répétant mes gammes à Port-la-Forêt l’hiver. Je me mets de la pression, je travaille l’analyse météo, afin de rester à niveau et pouvoir contrer tous ces jeunes talents. »


Pierre Giboire, Directeur de Mer & Média :
« Cette épreuve était l’édition de la relance et c’était un véritable challenge que de relancer cette course. Tant sur la qualité des sites d’accueil, que sur le spectacle et la satisfaction des coureurs, tout semble réuni pour parler de succès. L’originalité de cette course, très complète, plait aux coureurs et nous allons perpétuer ce format. Il nous est aussi agréable de voir émerger de nouveaux talents. Ce mélange de vieux briscarts et de jeunes talents est très intéressant. Rendez-vous est pris pour 2013 puis 2015. Le parcours peut évoluer, nous y travaillerons dès la fin de cette année avec les collectivités d’accueil afin de proposer un parcours qui sélectionnera les sites d’étapes pour la qualité de leur plan d’eau et de l’accueil réservé aux coureurs … »

Rendez vous en juin 2013 !

Source : Mer et Média