SUP / Le Stand Up Paddle à l'honneur à Oléron le week-end dernier

A l’heure du briefing de course ce samedi 2 juillet 2011, les 20 compétiteurs inscrits à ce 1er OLERON ISLAND STAND UP PADDLE CHALLENGE avaient très certainement une vague idée de ce qu’ils allaient devoir affronter. Ils avaient entendu parler d’une longue distance à la rame qui les emmènerait de Saint- Denis d’Oléron à Bourcefranc. Une véritable aventure qui prend naissance quasiment au pied du Phare de Chassiron pour se conclure 30 km plus loin, face au majestueux Fort Louvois.

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Il était même spécifié dans le dépliant que la route allait contourner le Fort Boyard, histoire d’ajouter une petite touche touristique sur ce trajet inédit. Traverser le Pays Marennes Oléron du Nord au Sud en reliant ses trois monuments les plus emblématiques, le tout à la force des bras sur un stand up paddle, le moins que l’on puisse dire c’est que le menu était plutôt alléchant.

Au moment de franchir la ligne de départ, le seul doute qui plane encore dans l’esprit de tous est de savoir si le vent va s’orienter dans la bonne direction. Pour l’heure un régime résiduel de secteur Est campe sur toute la zone. Il est faible et tend à s’amortir mais il contrarie quand même les plans d’origine. Le noroit est pile poil dans l’axe de la course. Vent et courant dans le même sens, le plus long « down wind race » jamais réalisé en stand up paddle jusqu’à ce jour peut être tout simplement magique !?!

Il est très exactement 13h35 quand les rameurs donnent leurs premiers coups de rame. C’est aux alentours de 15h que le duo de tête Didier Leneil, Gaétan Séné, contourne le Fort Boyard en affrontant un courant terrible qui fera dériver pratiquement toute la flotte vers l’imposante forteresse. C’est à 16h45 que Didier coupe la ligne d’arrivée avec 30 secondes d’avance sur Gaétan et un temps de course de 3h10. Il est 19h00 quand Alain Bazin rejoint ses petits camarades de jeu sous les applaudissements de tout le staff mer, dernier certes, mais heureux d’avoir conquis son Everest à lui !

La brise thermique tant espérée s’est levée malheureusement trop tardivement. Jamais elle n’a pu jouer son rôle tant espéré. Un tel parcours a obligé les compétiteurs à réfléchir à deux fois à leur tactique et leur a demandé une maîtrise quasi totale… La course fut donc très longue, incroyablement éprouvante, physiquement mais aussi moralement, interminable pour certains mais définitivement belle et inoubliable pour tous.

Rendez-vous est pris pour 2012, c’est la certitude du jour !

Source : Isabelle Delaune