Imoca / Bruno Dubois (Gamesa) se livre à quelques jours du départ du Havre

À l’heure de faire le choix de qui l’accompagnerait disputer sa 7ème Transat Jacques Vabre consécutive, le Britannique Mike Golding n’a pas tergiversé longtemps. Qu’il fasse équipe avec Bruno Dubois est apparu comme une évidence. Après leur participation commune sur la transatlantique en double en 2007, le skipper Britannique et le Belgo Canadien, plus connu sous sa casquette de responsable de North Sails France, n’ont jamais raté l’occasion de naviguer ensemble, notamment sur le circuit des Extreme 40, la saison passée. Au fil des années, Mike et Bruno ont consolidé les bases d’une collaboration efficace. Interview…

Credit : Lloyd Images

Quelles modifications majeures a connu Gamesa ?
Bruno Dubois : « Gamesa a connu deux modifications majeures au niveau du mât et du cockpit. À bord, nous sommes beaucoup plus protégés, mais nous devons nous adapter au nouveau plan de pont dans l’exécution des manoeuvres. Le plan de voilure change aussi un peu, avec une surface de voiles d’avant plus grande. Le génois, par exemple, est passé de 115 à 135 m2. Le mât a été allégé dans les hauts. Globalement, je pense que le bateau va beaucoup gagner dans les petits airs, et aux allures portantes. »

Quelle sorte d’équipe formez-vous avez Mike ?
B.D. : « Notre relation client-fournisseur s’est beaucoup enrichie. Aujourd’hui, nous nous connaissons bien, nous sommes amis. Chacun sait pousser l’autre pour tendre au meilleur niveau. Nous n’avons pas besoin de parler pour nous comprendre, cela nous permet d’espérer compenser le fait que nous n’avons pas beaucoup navigué avant le départ pour rentrer très vite dans le vif de la compétition. »

Comment se passe la vie à bord ?
B.D. : « J’aime me retrouver dans le cockpit pour prendre mon quart, régler les voiles et gagner en vitesse. Avec Mike, nous avons aussi beaucoup de plaisir à naviguer ensemble. Nous avons même dépassé quelques barrières culturelles et culinaires. Mais, j’avoue que si je cède au « black pudding », c’est uniquement à bord ! »


En termes sportifs, comment abordez-vous cette édition 2011 de la transat en double ?
B.D. : « Certaines équipe ont énormément navigué cette année, comme Safran et PRB : ce sont les duos à battre. D’autres concurrents commencent juste à étrenner leur nouveau bateau sur le circuit IMOCA. Dans la mesure où Gamesa repart en nouvelle configuration, nous ne sommes pas au meilleur niveau du plateau. Mais, nous pouvons honnêtement, comme en 2007, viser le top cinq… Voire plus si affinités !»

Un dernier mot sur les voiles de Gamesa…
B.D. : « Gamesa est désormais équipé d’un mât classique, avec un plan de voilure plus fractionné. La grande nouveauté, c’est la technologie du 3Di. Mais, il n’y a pas d’arme secrète, on retrouve cette technologie dans l’ensemble de la flotte. Virbac-Paprec 3 a remporté la Barcelona World Race avec ce type de voiles. A bord de Gamesa, l’objectif est de les valider le plus tôt possible pour le Vendée Globe. »

Source : Mike Golding