Imoca / La préparation météo a débuté pour Marc Guillemot et Yann Eliès

A un peu moins d’un mois du départ de la Transat Jacques Vabre - le 30 octobre prochain - Marc Guillemot et Yann Eliès préparent, la météo de leur parcours entre Le Havre et Puerto Limon au Costa Rica. C’est le rendez-vous incontournable de la saison 2011 pour les IMOCA. Marc Guillemot et Yann Eliès ne laissent donc rien au hasard dans leur préparation de la Transat Jacques Vabre.

Ainsi, pour aborder les grands enjeux météorologiques de ce périple atlantique, le duo de Safran, déjà en phase active d’observation, est en contact régulier avec Sylvain Mondon, spécialiste du routage à Météo France : « Nous étudions les phénomènes météo et leurs déplacements au-dessus de l’Atlantique pour commencer à imaginer les différentes options possibles », explique Marc Guillemot.

Si le départ fait l’objet d’une attention toute particulière, car la manière dont Marc et Yann négocieront les systèmes météo attendus sur l’Atlantique conditionnera la sortie de la Manche, la fin du parcours ne devra pas être négligée, comme le précise Sylvain Mondon : « La zone entre l’arc antillais et le Costa Rica est marquée par de fortes variations de vent en force et en direction. Le jeu sera ouvert jusqu’à l’arrivée et il n’y aura pas de droit à l’erreur. Une avance de 100 à 200 milles la veille de l’arrivée ne garantira pas la victoire ! ». Néanmoins, le routeur prend soin de préciser que « toutes les zones du parcours peuvent être déterminantes en fonction des configurations rencontrées, et les grandes décisions stratégiques dépendront du positionnement des différents phénomènes météo. »

A cette époque de l’année, deux scénarios sont envisageables. « Le premier, le plus probable, est un flux d’ouest perturbé avec un passage de front au nord des Açores. Quant au second, loin d’être négligeable, il est marqué par la présence d’un anticyclone sur l’Irlande ou sur les Iles britanniques qui produit des vents de nord-est en Manche, puis jusqu’au milieu de l’Atlantique. Mais une situation de changement de régime est aussi possible. », détaille le prévisionniste.

Routage en mer interdit
Pour Marc et Yann, effectuer un solide travail en amont du départ est essentiel car une fois en mer le routage est interdit. Début octobre, en complément de leur travail avec Sylvain Mondon, ils passeront une journée au centre d’entraînement de Port-la-Forêt avec Jean-Yves Bernot, autre routeur de talent.
Les échanges avec Sylvain Mondon vont s’intensifier jusqu’au départ de la course : « La présence de Sylvain, qui observera les différents systèmes météo et nous aidera à établir une bonne stratégie, constitue une aide précieuse. D’autant plus que nous serons très sollicités avant le départ », se réjouit Yann. C’est, en effet, dans les tout derniers instants, avant le coup de canon, que la stratégie de la course se dessinera réellement. « Etablir des routes trop en amont de la course serait une énorme erreur », analyse Sylvain Mondon. Un point de vue partagé par Marc Guillemot qui confirme que « les premières décisions pour aborder la sortie de la Manche seront prises le matin du départ ». Une fois en mer, il faudra comme toujours s’adapter.