Si le départ, demain en début d'après-midi, doit être lancé dans des conditions relativement idéales -15-20 noeuds de vent de sud-ouest - Lionel Lemonchois, Matthieu Souben et l'ensemble des concurrents de la Transat Jacques Vabre se préparent d'ores et déjà à faire le dos rond avec l'arrivée d'une grosse dépression qui s'étale de tout son long en travers de leur route, sur l'Atlantique nord. Une perturbation pour le moins musclée qui devrait lever une mer difficile et désordonnée, créer des rafales atteignant jusqu'à 50 noeuds et, par conséquent, imposer la prudence, au moins jusqu'à mercredi. Le point sur cette météo corsée avec les deux hommes du Multi50 Prince de Bretagne.
Lionel, Matthieu, quels sont les sentiments qui dominent à J-1 du grand départ ?
Lionel Lemonchois : « L’impatience. L’envie de partir est là. La concentration est à son comble. Je gamberge encore un peu sur le Maxi mais les choses sont calées, l’équipe Prince de Bretagne s’en occupe. Je pars serein mais aussi rassuré de savoir à quoi va ressembler la suite. »
Matthieu Souben : « Il y a beaucoup d’excitation. Je connaissais les départs de courses mais pas de l’intérieur. C’est tout à fait autre chose. En tous les cas, l’envie d’y aller est grande. Evidemment, il y a une part de stress. Là, c’est encore plus vrai compte-tenu de la météo qui n’est pas très engageante. Mais nous avons beaucoup bossé cette année, le bateau est prêt et les bonshommes aussi. J’ai hâte de partir. »
Vous parlez d’une météo peu « engageante ». Qu’en est-il exactement ?
Lionel : « Jusqu’à mercredi, ça s’annonce très costaud. La dépression dont tout le monde parle en ce moment barre la route. Il n’y a pas d’échappatoire. Impossible de s’en sortir, ni par le nord ni par le sud. Nous devons affiner mais je pense que nous allons viser le centre pour passer le plus vite possible de l’autre côté. Quoi qu’il en soit, il va falloir faire le dos rond, être patient et tenter de sortir de la situation avec un bateau à 100% de son potentiel car la route jusqu’au Costa Rica est longue. On se prépare à avoir quelques journées un peu pénibles c’est sûr… »
Matthieu : « Les premières 24 heures, ça va aller : ce sera fort mais sans que ce soit la panique. Après, on va vraiment se faire secouer et sans doute entrer dans un mode « préservation du bateau ». Un mode qui devrait durer trois jours. A mon sens, c’est après ça que la course va vraiment démarrer. L’important sera de ne rien avoir cassé et de s’être positionné au mieux pour la suite. »
On le sait, Prince de Bretagne est plutôt taillé pour le gros temps…
Lionel : « C’est vrai. Il est costaud. Il est certain que je préfère être sur Prince de Bretagne que sur des bateaux concurrents vu comme on risque de se faire brasser. Mais comme les autres, nous devrons gérer ces trois ou quatre premiers jours de course un peu « rock and roll » et tâcher de sortir indemne pour attaquer dès que ce sera possible. Les hommes aussi seront à préserver car nous sommes bien partis pour rester sur la route nord quelques temps avant de pouvoir filer vers le sud. Les conditions seront plus difficiles, humides… Il va falloir se couvrir et se forcer à manger correctement. »
Matthieu : « Prince de Bretagne est un bateau solide, éprouvé. Reste que vu les conditions annoncées, nous risquons bien, comme les autres, d’être un peu en survie à un moment donné. Ce ne sera pas évident. Nous n’avons pas envie de finir sur le toit. En multi, tout est une question de curseur. Il s’agit de trouver le moment où on peut continuer d’appuyer sur l’accélérateur et le moment où il faut s’arrêter…Lionel m’a toujours beaucoup rassuré depuis le début que nous naviguons ensemble. Je sais qu’il ne sera jamais loin... »
Source : Rivacom / Prince de Bretagne
Credit : M. Mochet
Lionel, Matthieu, quels sont les sentiments qui dominent à J-1 du grand départ ?
Lionel Lemonchois : « L’impatience. L’envie de partir est là. La concentration est à son comble. Je gamberge encore un peu sur le Maxi mais les choses sont calées, l’équipe Prince de Bretagne s’en occupe. Je pars serein mais aussi rassuré de savoir à quoi va ressembler la suite. »
Matthieu Souben : « Il y a beaucoup d’excitation. Je connaissais les départs de courses mais pas de l’intérieur. C’est tout à fait autre chose. En tous les cas, l’envie d’y aller est grande. Evidemment, il y a une part de stress. Là, c’est encore plus vrai compte-tenu de la météo qui n’est pas très engageante. Mais nous avons beaucoup bossé cette année, le bateau est prêt et les bonshommes aussi. J’ai hâte de partir. »
Vous parlez d’une météo peu « engageante ». Qu’en est-il exactement ?
Lionel : « Jusqu’à mercredi, ça s’annonce très costaud. La dépression dont tout le monde parle en ce moment barre la route. Il n’y a pas d’échappatoire. Impossible de s’en sortir, ni par le nord ni par le sud. Nous devons affiner mais je pense que nous allons viser le centre pour passer le plus vite possible de l’autre côté. Quoi qu’il en soit, il va falloir faire le dos rond, être patient et tenter de sortir de la situation avec un bateau à 100% de son potentiel car la route jusqu’au Costa Rica est longue. On se prépare à avoir quelques journées un peu pénibles c’est sûr… »
Matthieu : « Les premières 24 heures, ça va aller : ce sera fort mais sans que ce soit la panique. Après, on va vraiment se faire secouer et sans doute entrer dans un mode « préservation du bateau ». Un mode qui devrait durer trois jours. A mon sens, c’est après ça que la course va vraiment démarrer. L’important sera de ne rien avoir cassé et de s’être positionné au mieux pour la suite. »
On le sait, Prince de Bretagne est plutôt taillé pour le gros temps…
Lionel : « C’est vrai. Il est costaud. Il est certain que je préfère être sur Prince de Bretagne que sur des bateaux concurrents vu comme on risque de se faire brasser. Mais comme les autres, nous devrons gérer ces trois ou quatre premiers jours de course un peu « rock and roll » et tâcher de sortir indemne pour attaquer dès que ce sera possible. Les hommes aussi seront à préserver car nous sommes bien partis pour rester sur la route nord quelques temps avant de pouvoir filer vers le sud. Les conditions seront plus difficiles, humides… Il va falloir se couvrir et se forcer à manger correctement. »
Matthieu : « Prince de Bretagne est un bateau solide, éprouvé. Reste que vu les conditions annoncées, nous risquons bien, comme les autres, d’être un peu en survie à un moment donné. Ce ne sera pas évident. Nous n’avons pas envie de finir sur le toit. En multi, tout est une question de curseur. Il s’agit de trouver le moment où on peut continuer d’appuyer sur l’accélérateur et le moment où il faut s’arrêter…Lionel m’a toujours beaucoup rassuré depuis le début que nous naviguons ensemble. Je sais qu’il ne sera jamais loin... »
Source : Rivacom / Prince de Bretagne